Présidence de la Chambre de commerce : Qui est « Kadhafi » ?
L’Alliance pour le renouveau consulaire a organisé un point de presse ce jeudi 17 novembre 2016 à Ouagadougou. Cette rencontre visait à soutenir la candidature à la présidence de la Chambre de commerce de Mahamadi Sawadogo dit « Kadhafi ». lesaffairesbf.com vous propose son portrait.
A la suite de la publication des résultats provisoires des élections consulaires, une alliance d’élus consulaires apporte son soutien à la candidature de Mahamadi Sawadogo dit « Kadhafi » à la présidence de la Chambre de commerce. Cette coalition est composée de 116 élus membres consulaires.
A Ouaga, tout le monde l’appelle « Kadhafi ». Mais rares sont ceux qui peuvent décliner son vrai nom : Mahamadi Sawadogo. Il dirige l’un des plus vastes empires financiers du Burkina.
Son passage en Libye (1978-1982) lui aura permis de tisser de solides relations dans le milieu des affaires libyennes et de maîtriser parfaitement la langue de Shakespeare et l’Arabe.
C’est à 25 ans que « Kadhafi » s’investit dans les affaires. Ainsi, il crée le Groupe SMAF International (Etablissement Sawadogo Mahamadi et Frères). Ce groupe est composé de plusieurs entités allant du transport des biens, de l’hydrocarbure aux grands travaux (Bâtiment Génie Civil…) en passant par l’hôtellerie.
Le groupe a été mis en place en 1983 avec le partenariat entre « Kadhafi » et une filiale de la CFAO pour importer des pièces détachées de deux roues. La forte demande en pièces détachées fut un tournant pour la carrière de « Kadhafi ». Il poursuit son business dans la sous-région, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo et le Niger.
Mahamadi Sawadogo est né en 1964 dans la Région du Nord du Burkina, plus précisément à Ouahigouya, cette ville cosmopolite qui a vu émerger de nombreux hommes d’affaires et grands commerçants burkinabè.
Il a bénéficié d’une bourse pour continuer sa formation en Libye, d’où il est revenu avec ce fameux surnom qui ne le quitte plus « Kadhafi ». Il passe quatre ans à Tripoli, obtient son bac et entreprend des études supérieures de commerce, avec l’objectif d’obtenir un diplôme en HEC.
Il est le fils de El Hadji Ali Sawadogo, un commerçant transporteur qui a prospéré dans la vente de la noix de cola et du sel. « Kadhafi » n’aura pas le temps de terminer ses études et son père le rappelle au pays pour qu’il s’occupe des affaires familiales. Mahamadi Sawadogo apprendra les différentes techniques commerciales aux côtés de son père.
Il s’installe alors à Ouagadougou et débute dans le commerce général avec les pays de la sous-région. Ensuite, il s’oriente vers de nouveaux marchés : Hong-Kong et Singapour. Toute chose qui fera de lui l’un des premiers africains à importer depuis la Chine. Il importe des produits destinés à la consommation courante : lampes-torches, vêtements et « chinoiseries » en tout genre.
Il signe également des accords avec Peugeot et MBK et se lance dans le commerce de pièces de rechange. Au début des années 1990, il s’engage avec l’Inde pour importer des bicyclettes. Peu à peu, le groupe grandit. Mahamadi Savadogo crée au Burkina une compagnie de taxis-compteurs équipés de radiotéléphone en 1992.
Le groupe s’investit également dans le secteur de l’assurance et de la finance, puisqu’il est actionnaire dans plusieurs banques privées de la place. Mais très peu d’observateurs imaginaient le jeune « Kadhafi » capable de s’emparer de Mobil Oil Burkina qui représente jusqu’à 25% du marché national de distribution des produits pétroliers. Cette fusion donna naissance à Petrofa. Avec plus d’une trentaine de stations-service, Petrofa figure également parmi les trois sociétés agréées pour faire du transport d’hydrocarbures pour le compte de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (Sonabhy).
Mahamadi Savadogo possède également des affaires en Côte d’Ivoire notamment dans le transport et l’immobilier.
Probable candidat à la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, il se murmure dans le milieu des affaires qu’il a le soutien du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo. Cela suffira-t-il pour qu’il remporte l’élection ? Le 28… lire la suite.
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