Huawei : 5 choses à savoir sur le géant chinois

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Huawei Technologies Co. Ltd. est une entreprise fondée en 1988 dont le siège social se trouve à Shenzhen en Chine. Elle fournit des solutions dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Le géant chinois veut détrôner ses principaux concurrents : Apple et Samsung. Cependant, Huawei a de plus en plus de mal à garder la tête haute dans cette bataille concurrentielle.

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Le métier historique de Huawei est la fourniture de réseaux de télécommunications aux opérateurs. L’entreprise fournit des matériels, des logiciels et des prestations de services pour les réseaux télécoms des opérateurs et les réseaux informatiques des entreprises.

Aujourd’hui, Huawei est un fournisseur de solutions numériques en terminaux, réseaux et cloud, pour les opérateurs, entreprises et consommateurs. Ses produits et solutions sont déployés dans plus de 170 pays. « Huáwei », en tant que mot dissyllabique, peut être traduit en français comme « un bien bel ouvrage ».

Cependant, dans sa « marche triomphale vers l’horizon du bonheur », « Huawei bel ouvrage » a connu et connaît actuellement pas mal de difficultés, dégradant son image. Voici, empiriquement, cinq choses qu’il faut retenir.

1 – Huawei, le géant

Le groupe est considéré actuellement comme 3e constructeur mondial de smartphones après Apple et Samsung. Entre ambition et démesure, la frontière est très fine. Mais Huawei compte bien devenir le premier constructeur mondial de smartphones. Pour y parvenir, la firme compte sur un meilleur déploiement sur les marchés émergents, pour faire non pas régresser les chiffres de vente de ses concurrents, mais plutôt les dépasser en accroissant par la même occasion le nombre d’utilisateurs de smartphones.

L’on note qu’en 2015, Huawei a vendu plus de 1,4 milliard de smartphones à travers le monde. Le géant chinois dispose de plus de 170.000 employés dans 170 pays et est à la tête d’un chiffre d’affaires de plus de 62 milliards de dollars.

2- Huawei, le conquérant en Afrique

Fin 2012, le groupe chinois a décidé de conquérir l’Afrique avec son smartphone « Low Cost » afin de réaliser une croissance de 30% de son chiffre d’affaire sur sa zone d’ici à fin 2015.

En 2015, le groupe décide d’« aider les pays africains à réduire la fracture numérique ». Ainsi, du Mali à la RD Congo, les Chinois remportent la majorité des chantiers de pose de fibre optique avec Huawei en tête.

Au Mali, en 2012 et en 2013, Huawei a installé un tronçon de 915 km de Bamako à Ségou.

Au Burkina, Huawei, sur financement de la banque mondiale, est en train de réaliser la liaison fibre optique Ouaga-Manga-Paga, frontière du Ghana avec une bretelle pour desservir la zone de Bagrépole, longue de 307 kilomètres.

3 – Huawei, le mauvais travailleur…

 Mais ces belles performances sont en train d’être distancées par une réputation de plus en plus sulfureuse, notamment dans l’exécution de ses travaux. En 2012, en effet,  Huawei était décrié aux États-Unis. Jugé « mal effectué », l’équipementier a été contraint de reprendre le chantier du Mali obtenu en 2013. En 2014, l’opérateur public camerounais CAMTEL reconnaissait devoir remplacer plusieurs centaines de kilomètres de fibre posés par Huawei.

Le 2 mars 2016, l’on apprend que l’équipementier de télécoms Huawei Technologies a maille à partir avec le gouvernement ivoirien qui lui impute des malfaçons dans l’exécution de son contrat d’installation du réseau de fibre optique Backbone Ouest reliant Abidjan à San Pedro puis Tabou, Man, Odienné et Korhogo.

4- Huawei et le péché mignon de la fraude

Mais ce n’est pas tout. Huwaei est également soupçonné de pratiques frauduleuses, voire de corruption. En 2012,  l’on apprenait que le géant et ZTE ont été condamnés pour corruption en Algérie. Quelques mois plus tard, en 2013, au Zimbabwe, Huawei est accusé dans une affaire de marché frauduleux sur un contrat avec le gouvernement.

Le 10 novembre 2016, le ministère burkinabè des TIC a offert 130 tablettes aux députés à l’Assemblée nationale. Le geste a été décrié par certains observateurs bien avertis dans le domaine de la sécurité informatique. Concernant la légalité du geste, le Réseau de lutte anti-corruption (RENLAC) vient de faire savoir qu’il y a bel et bien eu violation de la loi anti-corruption du Burkina.

5- Huawei, l’espion ?

Le mercredi 16 novembre 2016, une autre information fait le tour des réseaux sociaux : 700 millions de smartphones et autres appareils Android sont surveillés en douce. Le coupable, selon le « New York Times » est Shanghai Adups Technology Company, un éditeur dont le logiciel est préinstallé dans les terminaux Android d’entrée de gamme vendus à l’international.

La société qui a repéré cette porte dérobée est « Kryptowire ». Pour elle, Adups, fournisseur de ZTE et Huawei, aurait aidé à développer le logiciel pour aider un constructeur chinois à obtenir des informations sur les habitudes de ses clients à leur insu. Une mise à jour est en cours de déploiement pour corriger le problème.

Mais, sur cette nouvelle affaire, Huawei a apporté un éclaircissement : Aucun de ses smartphones ne possède de firmware développé par Shanghai Adups Technology.

Quoi qu’il en soit, Huawei ne jouit pas d’une bonne réputation depuis un certain temps et cela risque de jouer sur ses rêves de grandeur, s’il ne rectifie pas le tir.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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