Lutte contre la faim : Des organisations syndicales ouest-africaines se concertent à Ouaga

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La première réunion constitutive du groupe de travail sur la relance et le développement institutionnel de l’Organisation des travailleurs de l’Afrique de l’Ouest (OTAO) se tient à Ouagadougou ce mercredi 23 novembre 2016. La rencontre regroupe plusieurs représentants d’organisations syndicales venues du Nigéria, Ghana, Niger, Mali, Bénin, Sénégal et du Burkina Faso. Il s’agit essentiellement de travailler à améliorer l’organisation interne des centrales syndicales ouest-africaines et à trouver des solutions à l’africaine face à l’insécurité alimentaire.

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Le constat est que plus de 50% de la population en âge de travailler en Afrique de l’Ouest vivent et travaillent dans des zones rurales où les déficits d’emplois décents et la faim sont très élevés. La majorité des personnes pauvres vivent également en milieu rural. Et paradoxalement, il se trouve que l’incidence de la pauvreté est plus élevée parmi les producteurs vivriers dans les zones rurales.

La faim est associée à un taux de chômage et de sous-emplois élevé, à des revenus médiocres, à une pénurie de protection sociale, non seulement dans les zones rurales mais aussi dans tous les pays de la Sous-Région qui comptent parmi les moins avancés du monde.

Augustin Blaise Hien, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB).
Augustin Blaise Hien, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB).

Malgré que plusieurs dispositions institutionnelles soient prises depuis 2000 aux niveaux mondial, régional, sous régional et national, la faim et l’insécurité alimentaire continuent de sévir. Le Plan stratégique de l’Organisation des travailleurs de l’Afrique de l’Ouest (OTAO, en anglais OTUWA, Siège à Abuja), a reconnu la nécessité de créer un secrétariat dynamique doté de ressources suffisantes pour permettre à la fédération de se relancer et de se maintenir en respectant son mandat.

La lutte contre la faim : Une perspective syndicale…

Selon Augustin Blaise Hien, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), c’est ainsi que la conférence de redémarrage à Dakar en juillet 2016 a proposé des groupes de travail spécifiques dans des domaines prioritaires.

Le Groupe de travail sur le développement et le renouveau institutionnels (GTDRI/DRI) a été l’un des groupes de travail immédiats proposés en vue d’accorder une attention particulière aux questions devant permettre le renforcement de l’OTAO et des organisations affiliées.

John Odah, le Secrétaire exécutif de l’OTAO.
John Odah, le Secrétaire exécutif de l’OTAO.

C’est dans ce cadre que s’inscrit cette première réunion convoquée à Ouagadougou autour du thème : Renouveau institutionnel pour la lutte contre la faim en Afrique de l’Ouest : Une perspective syndicale ». « Chaque organisation présentera un rapport Pays d’environ 5 pages sur la situation de la sécurité alimentaire », explique Augustin Blaise Hien.

Pour Dr Klaus-Peter Treydte du Bénin, formateur, il s’agit de travailler à améliorer l’organisation interne des centrales syndicales ouest-africaines et également à trouver des solutions à l’africaine face à l’insécurité alimentaire et la pauvreté. John Odah, le Secrétaire exécutif de l’OTAO, dit espérer qu’au sortir de cet atelier, toutes les résolutions seront mises en pratique afin de lutter efficacement contre la faim et la sécurité alimentaire.

Noufou KINDO

Burkina 24


Idrissa Djibrilla, Secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN).
Idrissa Djibrilla, Secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN).

Idrissa Djibrilla, Secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN) sur les grèves tous azimuts au Burkina :

« Vous savez, il y a des réalités sociales qui sont pratiquement les mêmes que ce soit au Burkina comme au Niger. Si vous avez remarqué au Niger ces derniers temps, nous enregistrons une série de grèves surtout au niveau du secteur de l’éducation mais aussi dans le secteur de la santé, à l’université, etc. Ce sont des revendications sociales. Et malheureusement, les comportements des gouvernements sont également les mêmes dans ces deux pays, même dans d’autres pays africains où les gouvernements prennent des engagements et qui le plus souvent ne les concrétisent pas. Cela fait que les acteurs syndicaux sont obligés d’user de la voie légale qu’est la grève ».


 

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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