Tribunal militaire : « Les premières audiences commencent le 20 décembre 2016 » (Alioune Zanré)
En conférence de presse ce jeudi 8 décembre 2016, la justice militaire fait le point sur les dossiers judiciaires en traitement. Si certains dossiers suivent tranquillement leur évolution, d’autres par contre ont été ralentis par des « incidents », note Alioune Zanré, commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire.
[Article mis à jour le 8 décembre à 13h]
Actuellement dans les escarcelles du Tribunal militaire, quatre dossiers sont en traitement. Le premier dossier est celui du ministère public contre Ouédraogo Madi et autres, inculpés pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre, et le dossier du Sergent Sanou Ali et 22 autres, inculpés pour désertion à l’étranger en temps de paix, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat.
Dans le dossier Ouédraogo Madi, 42 personnes ont été mises en accusation contre 23 dans le dossier Sergent Sanou Ali. Le 13 octobre 2016, le Juge d’instruction a transmis ses ordonnances de clôture.
« Le dossier a connu beaucoup d’incidents »
Mais le 25 novembre, avec l’extradition par la Côte d’ivoire de 3 ex-RSP, le Parquet a constaté que 2 d’entre eux « étaient fortement impliqués dans l’attaque de la poudrière de Yimdi (Dossier Sanou Ali) », relate Alioune Zanré. Le dossier a donc été renvoyé pour prendre en compte ces personnes.
Pour le second grand dossier, celui ministère public contre le Général Diendéré Gilbert et 90 autres, dans le cadre du putsch de septembre 2015, Alioune Zanré informe que « le dossier a connu beaucoup d’incidents », 5 au total, dit-il
Le premier incident est la « déclaration d’incompétence du Tribunal de grande instance de Ouagadougou à l’égard de 5 personnes », fin août 2016. Le second obstacle, c’est la demande de levée de l’immunité du parlementaire de Salifou Sawadogo.
Le troisième incident cité par Alioune Zanré concerne les écoutes téléphoniques. L’expert commis à l’authentification de ces écoutes a remis son travail « le 5 décembre 2016 à 16h ». Les deux autres faits qui ont ralenti l’avancée du dossier Coup d’Etat ont trait à l’affaire du Pont Nazinon et l’extradition de « trois militaires cerveaux du putsch ».
Dans le dossier ministère public et les héritiers de feu Thomas Sankara, troisième grand dossier, en ce qui concerne les tests ADN, Alioune Zanré signale que l’expert espagnol « a demandé et obtenu du juge d’instruction, une prorogation de délai pour conclure ses travaux et produire son rapport ».
« Mais les dossiers avancent de façon satisfaisante »
Pour le quatrième grand dossier (Pont Nazinon), celui ministère public contre l’Adjudant-chef Coulibaly Gaston et plusieurs autres, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire, informe que le juge d’instruction vient d’inculper 30 personnes dont 24 sont en détention préventive « pour attentat, association de malfaiteurs ».
« Mais les dossiers avancent de façon satisfaisante », rassure le commissaire du Gouvernement. Avec la disponibilité de la Chambre de jugement, Alioune Zanré annonce que pour tous les dossiers, « les premières audiences commencent le 20 décembre 2016« . Elles débuteront avec le dossier Ouédraogo Madi, puis viendra le dossier Sanou Ali et Général Diendéré Gilbert les semaines suivantes.
Pour l’heure, le commissaire du Gouvernement s’est refusé de donner une date exacte pour le début des audiences. Des imprévus peuvent survenir encore, dit-il.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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