Assemblée nationale : Harouna Dicko demande à Salifou Diallo de démissionner

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Ceci est une lettre ouverte signée de Harouna Dicko adressée au Président de l’Assemblée nationale sur sa gestion.

Monsieur le Président

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A l’issue du scrutin du 29 novembre 2015, vous avez été élu député et la résolution n°002-2015/AN du 30 décembre 2015 fait de vous le Président de l’Assemblée Nationale. Aux termes des articles 91 et 93 de la Constitution, c’est vous qui dirigez l’Assemblée Nationale dont vous êtes responsable de la gestion des crédits alloués  pour son fonctionnement. Alors je me permets de vous adresser ces quelques observations :

  • C’est par vos prérogatives constitutionnelles que vous avez réceptionné 130 tablettes, en attribué 126 aux députés et décidé de la destination des 4 autres restantes. Il s’avère que la réception de ces tablettes a violé l’obligation de déclaration qu’impose la loi n°004-2015/CNT portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso en ses articles 31, 32 et 33. Cela est une infraction qui mérite une sanction.
  • Sans disculper les autres membres de l’Assemblée, je pense que la responsabilité première de cette infraction vous incombe. Au lieu de faire amende honorable, vous avez méprisé l’indignation légitime des citoyens par le propos public vulgaire « nous on s’en fou d’où ça vient point barre ». Cela est indigne d’un élu vis-à-vis de ses mandants. Vos excuses viennent trop tard.
  • Au mépris de la mémoire des victimes du 30 octobre 2015, vous avez décidé de façon légère et inopportune d’octroyer un million de francs à chaque député ; ce qui autorise des soupçons sur le montant exact que vous vous êtes octroyé.
  • En violation des dispositions de la Constitution vous avez adopté la loi n°023-2016/AN du 13 octobre 2016 portant retrait des parcelles illégalement acquises de 1995 à 2015. (Décision n°2016-025 du Conseil Constitutionnel) Cela est une faute injustifiable.

Ce mépris ou méconnaissance de la procédure constitutionnelle d’adoption et d’une  proposition de loi, et les nombreuses autres  fautes, toutes commises en une seule année me font douter de votre capacité de gérer l’Assemblée Nationale de manière vertueuse.

Aussi, j’estime que vous devez à froid tirer toutes les conséquences  de ces fautes pour démissionner avec sagesse et humilité afin de redonner espoir au peuple Burkinabè en quête d’une meilleure gouvernance.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très grande considération.

Ouagadougou, le 04 janvier 2017

Harouna DICKO

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