Ministère de la santé contre MABUCIG : Le procès renvoyé
Ce mardi 31 janvier 2017 s’est ouvert au tribunal de grande instance de Bobo, la deuxième audience du procès du ministère de la santé contre la Manufacture Burkinabè de Cigarettes (MABUCIG) pour non-respect de la réglementation relative au conditionnement et à l’étiquetage des produits de tabac. Un procès qui à la demande de la MABUCIG a été reporté à la date du 28 février 2017.
En 2006, le Burkina Faso a adopté une loi antitabac et des décrets d’application de cette loi. Parmi ces décrets d’applications, l’un porte conditionnement et étiquetage des produits de tabac. Ainsi, il a été donc prévu que l’industrie du tabac appose des images graphiques sur les paquets et les cartouches de cigarettes et l’industrie avait jusqu’au 17 avril 2016 pour se conformer aux règlements. Chose qui n’a pas été faite jusqu’à ce jour.
Ce qui a obligé le ministère de la santé à poursuivre l’industrie du tabac devant le tribunal pour non-respect de la réglementation relative au conditionnement et à l’étiquetage des produits de tabac. En effet, cela fait déjà un mois que ce dossier avait été appelé à la barre selon les explications du coordinateur de l’association Afrique contre le Tabac, Nikiéma Salif.
Ce procès dans un premier temps a été reporté à la date de ce 31 janvier 2017 à la demande de la MABUCIG. C’est ainsi que les juges et les représentants du ministère de la santé se sont réunis ce mardi 31 janvier 2017, pour la tenue de cette audience. Et à la grande surprise de tous, l’industrie du tabac ne s’est pas présentée et à travers une demande a souhaité une fois de plus le report du procès à une date ultérieure pour règlement à l’amiable.
Pour le coordinateur de l’association Afrique contre le tabac qui dit être venu apporter son soutien au ministère de la santé dans cette lutte contre le tabac, « cette façon de faire de la MABUCIG n’est pas étonnante», et pense que l’industrie est en train de faire du pur dilatoire.
Cependant, l’association tient à accompagner le ministère tout au long du procès afin de protéger les plus vulnérables qui sont les jeunes, les enfants et aussi les pauvres. Toutefois, elle a souhaité que l’industrie du tabac se conforme aux textes pour le bien-être des Burkinabè qui souffrent aujourd’hui de beaucoup de maladies liées au tabac.
Le procès a été renvoyé à la date du 28 février 2017.
Martial SANOU
Correspondant de Burkina24 à Bobo-Dioulasso
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