Bassolma Bazié : «Le salaire du fonctionnaire est une répartition sociale »

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Le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, lors d’un point de presse ce 11 février 2017, a dénoncé ce qu’il qualifie de campagne de communication du gouvernement tendant à créer une double « collision ». Celle entre l’Unité d’action syndicale et ses démembrements et l’autre entre populations et travailleurs du public.

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Pour Bassolma Bazié, il n’y a pas de doute:  « Le dialogue social a mal ». Et c’est parce que « le gouvernement communique mal », explique le secrétaire général de la CGT-B. Le syndicaliste déplore que dans la communication gouvernementale, le but recherché est « qu’il y ait une collision ».

Une collision entre d’une part; les organisations syndicales et l’Unité d’action syndicale (UAS). Mais également entre les populations et les fonctionnaires. Le secrétaire général de la CGT-B assure ne pas savoir de quoi parle un ministre qui vient à la bourse du travail et dit : « on ne peut pas continuer à accepter qu’une minorité s’accapare des ressources de notre pays et laisser le secteur informel ».

Visiblement dépassé par de tels propos, Bassolma Bazié égrène les revendications d’intrants pour les paysans, la réouverture de gares ferroviaires pour que les populations puissent vendre, l’augmentation du prix du coton. Une telle déclaration signifie pour M. Bazié que « l’intéressé en termes d’autorité n’est pas socialement intégré ». S’il l’était, il aurait pu se rendre compte qu’« un fonctionnaire son salaire, c’est une répartition sociale ».

Une répartition dont bénéficient les proches du fonctionnaire, argumente-t-il. Si on devait tenir compte du fait que chacun devrait avoir directement un parent riche, cite M. Bazié en guise d’exemple, certains n’allaient pas aller à l’école, car dit-il, « il y a des gens, c’est des oncles qui ont enlevé dans leur salaire pour les scolariser« .

Pourquoi le dénominateur parait petit comparativement au numérateur ?

Dire que toutes les revendications qui sont posées sont liées à des cas de salaire, revient selon le secrétaire général de la CGT-B à « monter les populations contre les travailleurs ». Il s’offusque que le gouvernement en fasse un élément clé de la redistribution des recettes aux fonctionnaires alors que les membres de l’exécutif sont eux aussi rémunérés.

A cela s’ajoutent, selon lui, les avantages que leur confère le décret d’avril 2008, pris par l’ancien Chef de l’Etat Blaise Compaoré, « dans lequel, il dit, quand il y a remaniement ministériel, tout ministre qui ne fait plus partie du gouvernement garde son salaire et tous ses émoluments et intérêts pendant six mois ». Un décret « dénoncé » et dont a profité le gouvernement de la transition sous le prétexte que « ce n’était pas un vide juridique ».

Les détournements, prêts d’environ 49 milliards de F CFA contractés par d’anciens ministres, députés, présidents d’institutions, les médiations dans le cadre du terrorisme (1,5 milliards de F CFA), les exonérations fiscales au niveau de l’ONATEL, de l’échangeur du Nord, doivent, selon Bazié, faire partie du décompte et donc du dénominateur. « C’est l’ensemble de ces éléments qui manquent au dénominateur qui fait que le numérateur parait gros et que le résultat est grand » et non comme « on le chante sans pouvoir l’expliquer ».

Oui Koueta

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Oui Koueta

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