Cameroun : Privés d’Internet depuis bientôt un mois, ils essaient de donner de la voix

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Encore deux jours et cela fera un mois jour pour que jour que le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, toutes deux des régions anglophones du Cameroun auront été privées d’Internet, cet outil à l’origine de la floraison de start-up dans cette partie du territoire notamment dans la ville de Buea. Conséquence, les jeunes entrepreneurs  de la « Silicon Mountain », où se créeraient au moins cinq start-up par mois, se retrouvent privés de ce qu’ils considèrent comme leur « sang », sans lequel, ils ne peuvent ni respirer ni marcher encore moins vivre.

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Les jeunes entrepreneurs camerounais ne cachent pas leur amertume et désemparement face à la coupure d’internet. « Voilà plus de trois semaines que nous n’avons pas Internet. Chacun de nous ici a une start-up et emploie au moins trois personnes. Internet est comme notre sang !», a indiqué Paul Otto Akama, à la tête de Skademy. Pris comme tel, «  sans lui, on ne peut pas respirer, marcher et vivre», se désole-t-il.

En effet, depuis le 17 janvier 2017, suite à la grève d’enseignants et d’avocats qui dure depuis plus de 2 mois, le gouvernement a coupé Internet pensant ainsi pouvoir mettre un terme à la crise. Rien n’y fait. Malgré les appels à lever le mot d’ordre de grève et les arrestations des principaux meneurs, les cours n’ont pas repris.

La rupture d’accès à Internet a fini par plomber les activités des entreprises de la « Silicon Mountain », autre nom donné à la ville de Buea où fleurissent les start-up.

Paul Ottou Akama est convaincu que comme à la Silicon Valley américaine, au Cameroun, les jeunes peuvent – une fois au contact d’un ordinateur et sur la base d’une « bonne » idée  et une connexion Internet – « conquérir le monde ». « Malheureusement, sans Internet, se désole l’entrepreneur, nous avons déjà perdu des millions de francs CFA ».

Désemparés et à la recherche de solutions, Paul Ottou Akama et  d’autres entrepreneurs ont résolu après concertation à ActivSpaces, de se rendre à Douala, la ville voisine la plus proche. « Notre productivité a baissé de plus de 60 %. De plus, nous avons perdu des projets, des contrats et nous ne pouvons plus prendre de nouveaux clients », déplore Valery Colong, cofondateur de trois start-up et manageur d’ActivSpaces.

Dénoncer et rétablissement de l’accès à Internet dès que possible

Mais, ils ne baissent pas pour autant les bras. A chaque fois qu’ils le peuvent, ils donnent de la voix pour réclamer le retour de leur espace de travail qui leur est si indispensable pour faire du chiffre et inventer pour créer des offres et de l’emploi pour leur compatriotes.

« A chacun de mes voyages à Douala, j’utilise le hashtag #BringBackOurInternet pour interpeller le ministère des postes et communications. Je leur explique comment nous souffrons », fait savoir Ayuk Etta, 25 ans. Malgré l’adversité des autorités en face, il assure qu’il « reste toujours poli » dans ses messages d’interpellation sur Twitter.

L’unique requête de tous ces jeunes patrons de start-up au rythme desquelles bat le cœur de la ville de Buea, et des autres localités des régions concernées se résume au retour d’Internet sans lequel, ils ne peuvent plus s’envoler. Sans non plus oublier la crise qui perdure dans ces régions anglophones et qui a prévalu à la rupture d’accès au net. « Nous ne demandons pas d’argent au gouvernement, ni de subventions. Nous voulons juste Internet et qu’on résolve aussi la crise », résume Ayuk Etta.

Synthèse de Oui Koueta

Burkina24

Source : lemonde.fr/afrique

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Oui Koueta

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