Daouda Simboro : « Il faut arrêter de traiter Bobo-Dioulasso comme un vivier électoral »
Le groupe parlementaire Union pour le changement et le progrès (UPC), par ailleurs première force politique d’opposition du Burkina, a un nouveau président. Il s’agit de Daouda Simboro qui a remplacé le député Alitou Ido. Daouda Simboro, économiste de formation, a été élu député de la province de la Kossi en 2015. Burkina24 l’a rencontré le 28 février 2017.
Burkina 24 (B24) : Quel regard jetez-vous sur la sphère politique burkinabè ? Pensez-vous qu’elle est mature ou qu’elle est à même d’amener le pays vers de lendemains meilleurs ?
Daouda Simboro (DS) : En termes d’émancipation, je pense qu’il y a une avancée qu’il faut noter. Il y a une ouverture et une certaine liberté pour la formation et la gestion des partis politiques. Mais en termes de qualité par rapport aux acteurs politiques, je pense que nous n’avançons pas beaucoup, parce qu’à la tête de presque tous les partis politiques, c’est pratiquement les mêmes qu’on retrouve à quelques exceptions près où il y a eu de l’alternance.
Tout le monde est d’accord pour dire aujourd’hui qu’il est impératif de renouveler la classe politique. Je pense que dans les partis majeurs, il faut donner de la place aux jeunes.
B24 : Y compris dans votre parti ?
DS : Notre parti est déjà jeune en lui-même. Chez nous, la question de l’alternance ne se pose pas. Notre parti est encore jeune et on a besoin de l’expérience politique, professionnelle et du management de leadership de notre président actuel. Tel que je le connais, en bon démocrate et républicain, si la question de l’alternance se pose, il réfléchira à la question.
Mais pour l’instant, au regard de la jeunesse de notre parti et de la construction que nous voulons lui assurer, il est indispensable qu’on ne parle pas pour l’instant d’alternance. Mais mon regard se tourne vers d’autres partis très anciens ou des émanations d’anciens partis.
B24 : Vous parlez de quels partis ?
DS : Par exemple, quand je regarde les dirigeants du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), le parti en lui-même, il est jeune, mais les acteurs sont les mêmes depuis 3 décennies, alors qu’il y a des jeunes qui attendent leur tour. Il faut à un moment donné renouveler la classe. Mais là n’est pas mon problème, si ça peut être vraiment un blocage pour eux et qui pourrait favoriser le changement, l’alternance au profit de l’UPC, ce serait bien. Mais comme c’est une observation générale, je la fais quand même.
B24 : Parlant d’alternance, vous avez remplacé Alitou Ido à la présidence du groupe parlementaire UPC. L’avez-vous poussé vers la sortie ou est-ce dans l’ordre normal des choses ?
DS : Monsieur, l’Honorable Ido Alitou n’a pas été poussé vers la sortie ! En début du mois de février, il a dit qu’il était confronté à une question de calendrier par rapport à la gestion de ses activités personnelles qui faisait qu’il lui était difficile de concilier cela avec l’animation du groupe parlementaire. Du coup, il a demandé à ce qu’il soit remplacé.
Ce n’est pas aussi le président du groupe qui a été changé. On a renouvelé le bureau du groupe simplement parce que chaque année, au niveau de l’Assemblée nationale, tous les postes sont renouvelés à l’exception de celui du Président de l’Assemblée nationale. C’est vrai qu’on peut reconduire les titulaires de ces postes, tout comme on peut les changer. Voilà en réalité ce qui fait qu’il y a eu ce changement qui m’a porté à la tête du groupe.
B24 : Avez-vous déjà identifié des chantiers sur lesquels vous allez vous appesantir ?
DS : C’est comme il me plait de le dire et de le répéter, le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement, normalement, est la vitrine de notre parti. Ce que nous faisons à l’Assemblée nationale ici, c’est une transposition des valeurs de notre parti. C’est aussi rester dans une situation rapprochée avec les aspirations du peuple.
Au niveau de l’Assemblée nationale, au regard des trois missions constitutionnelles qui sont dévolues, l’UPC doit jouer sa partition et s’affirmer comme leader d’opinion. Le groupe doit être celui-là qui doit formuler des critiques pertinentes, qui doit être une force de proposition. Ce qu’on peut dire par rapport à nos chantiers, c’est déjà de reconsidérer la position du groupe issu de l’évaluation d’une année de législature. Nous avons pu comprendre que la population attend une plus grande présence de l’UPC au sein de l’hémicycle.
Il y a une nouvelle équipe qui gouverne le pays. Après un an, quand on a commencé la Première session ordinaire, c’était difficile de disposer d’assez de substance qui va alimenter l’activité de l’opposition. Mais, après un an, vous voyez que l’opposition, à travers son chef de file, a produit un mémorandum qui, déjà, fait une évaluation d’une année de gouvernance. C’est une matière qui sera partagée avec l’ensemble de l’opposition.
B24 : Lors d’une conférence de presse, le groupe parlementaire UPC a dénoncé une omnipotence de Salifou Diallo. Est-ce que vous partagez ce point de vue ?
DS : Ce point de vue mérite un certain préalable avant que je ne me prononce sur cette prétendue hyperpuissance. Il convient de noter que lors de la conférence de presse, l’Honorable Alitou (ido) a fait le point d’un an d’activités. Et ce qu’il a dit par rapport à la super puissance du président de l’Assemblée, concerne l’année d’activité. Donc naturellement, on peut comprendre que ce soit un élément de son bilan.
Quand on dit que quelqu’un est tout puissant, quand on parle aussi de l’actuel président de l’Assemblée nationale, je ne sais pas ce qu’il faut dire. C’est un homme politique que tout le monde voit depuis 3 décennies, qui se donne les moyens d’obtenir ce qu’il veut. Maintenant, si c’est ça qui fait qu’il est puissant, alors il faut convenir qu’il est effectivement puissant.
Mais est-ce que sa puissance est la marque de l’impuissance de l’opposition ? C’est la question qui est la plus intéressante. Il se donne le droit être puissant, c’est son problème. D’ailleurs, si ce n’était que l’opposition qui le dit, je n’ai jamais vu un article de presse parlant de lui sans rappeler son omniprésence. Mais ce n’est pas cette facette de l’homme qui nous intéresse et qui devrait nous intéresser. Si vous les journalistes, vous n’avez retenu que cet aspect de la conférence de presse, c’est parce que ça fait sensation.
Mais par rapport au travail législatif et parlementaire, ça n’a aucune importance. Il n’est membre d’aucune commission. Le travail de fond à l’Assemblée se passe dans les commissions. Et ensuite, le principe de vote que vous couvrez n’est que la face visible de l’iceberg.
B24 : En somme, pour vous, Salifou Diallo n’est pas un homme fort au sein de l’Assemblée nationale ?
DS : Un homme fort dans la production parlementaire, non ! La production parlementaire est assurée par les députés dans leurs commissions. Et dans ces commissions, les séances de travail sont ouvertes au public. J’invite les journalistes, d’approcher les différentes commissions pour assister à leurs travaux. Ils verront en ce moment, la contribution exceptionnelle que les députés de l’opposition font pour la qualité et la pertinence du travail parlementaire.
Là, Salifou Diallo n’intervient pas. Sa puissance ne nous sert à rien là-bas. Sa puissance ne nous aide pas à réfléchir, ne nous empêche pas de voter quand nous sommes convaincus que le vote concerne ou pas un aspect qui intéresse la population. Quand l’Union pour le progrès et le changement décide d’orienter son vote vers un sens, on n’a pas de regard vers Salifou Diallo. On se soucie très peu de ce qu’il représente dans notre mode de vote.
Alors, je ne vois pas l’importance de cette superpuissance. S’il fait et défait des ministres, pour nous, ça n’a aucune importance ! S’il est le vice-président du parti au pouvoir, pour nous, ça n’a aucune importance. Ce qui est important pour nous, c’est la qualité de notre production. C’est la proximité et la prise en charge des aspirations du peuple. Et tant que nous resterons collés, on pourra dire aussi que nous marquons notre puissance.
Sinon, l’homme en lui, je le dis et je le redis, je n’aime pas parler des hommes, mais lui, intrinsèquement, par rapport à ce que je fais en politique, il ne m’intéresse pas. Oui, ça plait aux gens de dire, il (Salifou Diallo) est puissant, qu’est-ce que sa puissance me rapporte et qu’est-ce que sa puissance m’empêche de faire ou d’avoir ? Il ne m’empêche pas de m’exprimer, il ne m’empêche pas d’être efficace lorsque je réfléchis, il ne empêche pas de me coller aux aspirations du peuple.
Je ne sais pas à quoi sert cette puissance et remarquez que cette puissance a contrario, dérange plus la majorité que nous. Regardez-le tancer le ministre des finances par rapport à l’endettement auprès des organismes internationaux. Ecoutez-le remonter les bretelles de l’ancien ministre de la jeunesse et de l’emploi quand il (Salifou Diallo) dit que « avec ces mesurettes, il n’est pas prêt de réduire le chômage au Burkina ». Ce ne sont pas des paroles qui nous gênent. Ce sont ses éléments à lui que ça gêne.
Son immixtion ou sa prétendue immixtion dans les sphères de l’exécutif, nous on le dénonce, mais ce n’est pas nous que ça dérange. Au contraire, il donne du grain à moudre à notre moulin. Quand vous parlez de sa puissance, à y regarder de très près, cette puissance est péjorative, est négative pour l’intéressé et pour ses proches plutôt qu’à l’opposition.
B24 : Et qu’en est-il de la dénonciation sur la mauvaise gestion financière de l’Assemblée nationale ?
DS : On aimerait de la transparence dans l’exécution, par exemple du budget de l’Assemblée nationale, ça c’est vrai. Il faudra arriver à établir des bases transparentes accessibles à tous les députés. A partir du moment où on a l’impression qu’il y a une certaine opacité, on a le droit de mettre en doute la bonne foi et la bonne tenue des règles de gestion.
Dans la conférence de presse, il a été annoncé la conduite d’un audit financier. L’intention annoncée par le député Ido Alitou, c’est certainement, de voir dans quelle mesure, cette démarche ne sera pas travestie du simple fait de la prédominance de la majorité. Sinon, ça ne sert à rien que les députés de l’opposition se réunissent pour essayer de vérifier les comptes de l’Assemblée.
Maintenant, de façon générale, la gouvernance du président de l’Assemblée nationale ne doit pas être une gouvernance MPP. Et ça, monsieur Alitou Ido a raison de le souligner. Nous sommes tous des députés et nous sommes des élus de la nation. Il doit y avoir une équité dans le traitement des députés. On ne doit pas favoriser des députés du MPP au détriment des députés de l’UPC. Pour les missions que les députés sont supposés conduire et les résultats qu’ils produisent ne doivent pas être appropriés par le MPP ou uniquement conduits par le MPP.
Je crois que dans ce sens, il faut le reconnaître, il y a un effort qui est fait. On nous prend en compte, c’est vrai. Mais si cela n’est pas de façon suffisante, nous sommes en droit de l’exprimer pour demander une meilleure considération si c’est possible. Et ça me fait déboucher sur la question de la questure.
En réalité, monsieur Ido Alitou a rendu compte de ce qui s’est passé à la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale et des négociations préalables. Maintenant, les gens ont présenté comme s’il était en train de réclamer encore et toujours des postes. C’est un compte rendu, c’est un bilan d’un an d’exercice. Pour revenir sur la question des questeurs, l’opposition a suggéré qu’un des deux questeurs soit de l’opposition ou qu’il y ait un troisième poste de questeur pour l’opposition.
Ça aurait montré une certaine maturité pour notre démocratie et pour la gouvernance de notre parlement. Ça aurait permis à cette nouvelle équipe qui arrivait de rompre avec les habitudes du passé. Malheureusement, ça n’a pas été suivi. Il y a eu de la peur, il a manqué de la volonté de confier à l’opposition, des responsabilités. Mais il était du droit de monsieur Alitou de l’expliquer à la population. Au moins, la population sait qu’on a essayé de faire avancer la gouvernance du parlement.
Les gens ont vite fait de dire que nous voulons courir à la soupe. Quelle soupe ? Je suis là depuis un an, je n’ai pas encore vu ce plat de soupe.
B24 : Il n’y a pas de soupe à l’Assemblée nationale ?
DS : (Rire) je n’ai pas encore vu de plat. Peut-être que la soupe est sélective. Pour l’instant, le député de l’opposition et de l’UPC que je suis n’a pas été convié à la soupe, certainement parce qu’on sait que je n’irais pas.
B24 : Nous allons revenir aux journées parlementaires du groupe UPC tenues à Bobo-Dioulasso. Le thème a porté sur le développement économique de cette ville. Avez-vous des solutions pour faire renaître Bobo-Dioulasso en tant que véritable capitale économique ?
DS : Le thème est très parlant : Comment redonner à Bobo-Dioulasso, sa place de capitale économique ? On a fait un zoom sur les limites des politiques économiques actuelles. Depuis très longtemps, on a toujours considéré Bobo-Dioulasso comme la capitale économique du Burkina. Mais dans nos réflexions et les travaux préliminaires, on n’a pas trouvé à quelque part, une trace officielle qui fait de Bobo, la capitale économique du Burkina, d’où la liberté des politiques de démanteler soigneusement les infrastructures industrielles et de les transférer vers Ouaga.
Je présume que c’est fait à dessein à un moment donné par certains politiciens, qui, peut-être ne voyaient pas d’un très bon œil, le développement, l’émergence de Bobo-Dioulasso comme une puissance économique de notre pays.
Alors, s’il y a des fils d’autres localités qui œuvrent à ce que Bobo-Dioulasso ne soit pas économiquement viable, ne soit pas réellement la capitale économique, il faut que les fils de Bobo-Dioulasso en fassent une préoccupation principale. Il faut que les élites de Bobo-Dioulasso se déterminent par rapport à la volonté réelle de faire de Bobo-Dioulasso, la capitale économique du pays. Il y va de soi que leur engagement est capital.
Pour ce qui concerne les gouvernants, il faut qu’on comprenne une chose. Au Burkina, on navigue à vue. On réagit plutôt que d’être proactif, ce qui est négatif pour le pays. Je veux m’attarder seulement sur l’urbanisation. Il y a déjà la nécessité d’avoir des villes intermédiaires, de petites que les découpages en communes pourraient permettre d’obtenir.
Il y a les capitales des régions et le développement de ces capitales n’est pas homogène. Vous prenez Manga que vous comparez à Dédougou, vous direz quelque chose. Vous prenez Manga que vous comparez à Koudougou ou à Bobo-Dioulasso, il y a une distance ! Il y a les métropoles qui devaient être Ouaga et Bobo, mais regardez la distance. Si vous prenez le fichier des entreprises, Ouagadougou compte pratiquement 12 à 15 fois plus d’entreprises que Bobo-Dioulasso qu’on considère pourtant comme la capitale économique. Ce n’est pas normal ! Il y a une distorsion dans l’affaire.
Prenons en termes de potentiels, en dehors de la capitale administrative et de la volonté de faire de Ouaga, le centre du Burkina, quelles sont les potentialités de la ville de Ouaga ? Ouaga est plus éloigné de Bobo des ressources énergétiques. Quand on transporte l’énergie de la Côte d’ivoire, on arrive à Bobo avant d’arriver à Ouaga. N’est-ce pas ? Bobo-Dioulasso a une place intéressante.
Les praticiens de l’aménagement du territoire savent la valeur qu’a eue le triangle Korogho- Bobo- Sikasso. C’est une plateforme très intéressante pour les transactions internationales. Prenons le domaine des transports, si on avait mis un accent sérieux sur l’aéroport de Bobo-Dioulasso, vous croyez que Bobo-Dioulasso resterait dans ce contexte morose ?
Allons au-delà de tout cela qui peut démarcher d’une volonté administrative pour arriver aux potentiels naturels. Est-ce que vous avez une plus grande zone productrice de fruits et de légumes plus que la zone de Bobo-Dioulasso ? Est-ce que vous avez une zone qui produit autant de viande ? Le Sahel élève, mais la production de viande est plus importante à Bobo-Dioulasso. Pour ce qui concerne la culture du coton, la zone est encore là. Dans le grand ouest, le sésame, le coton, le maïs, n’en parlons pas des fruits et légumes. On a autant d’imputs pour développement l’agro-industrie, créer des emplois.
Ce que le pays oublie, la fonction publique ne peut pas absorber nos étudiants et nos jeunes qui sortent. Si on ne met pas en place un système pour soutenir le secteur privé et l’initiative de l’entreprenariat, le chômage va aller croissant !
Fort de cela, nous avons fait deux types de propositions. On a dit aux gouvernants, prenez un texte. Si c’est un projet de loi qu’il faut, le groupe UPC l’introduira pour demander qu’on institutionnalise la place de Bobo-Dioulasso comme capitale économique. Ensuite, nous avons invité les gouvernants à élaborer un schéma d’organisation fonctionnelle d’aménagement. Nous sommes en train de construire les villes n’importe comment, comme dirait un mossi, au hasard !
Chaque ville devrait avoir une fonction. Nous avons des villes qui ont une fonction agricole, des villes qui ont des fonctions de prestation de service. Nous pouvons avoir des villes industrielles. Vous voyez, nous n’avons pas réussi à donner des fonctions à nos villes.
B24 : Pour revenir à Bobo-Dioulasso, il y a cette pensée qui tend à dire que les fils de cette ville ne travaillent pas assez pour son développement. Est-ce que l’UPC a réfléchi à cela ?
SD : C’est un point de vue qui est subjectif. Si vous regardez aujourd’hui même à Ouaga, il y a beaucoup d’acteurs de l’économie, de l’administration qui sont de Bobo-Dioulasso et du grand Ouest. Ils ne s’en sortent pas mal. Ils ne sont pas moins intéressés par les questions de développement que les ressortissants d’autres localités
B24 : Oui, mais en termes de réinvestissement ?
DS : C’est une possibilité. Nos recommandations (des journées parlementaires) vont à l’endroit de l’Etat et des ressortissants du grand ouest, particulièrement de Bobo-Dioulasso pour les inviter à agir et à être actif dans le développement de Bobo-Dioulasso. Nous avons fait cette recommandation. A tort ou à raison, c’est à eux de démontrer que désormais, ils prennent à cœur le développement et le rétablissement de Bobo-Dioulasso en tant que capitale économique du Burkina Faso.
Mais ces considérations subjectives sont nées de quelque chose. Il appartient aux ressortissants de ces localités de se débarrasser de cette considération. Bobo-Dioulasso a été transformé en vivier électoral. Elections après élections, on va retrouver les populations de Bobo-Dioulasso pour prendre des engagements. L’actuel régime a pris des engagements à travers son président lorsqu’il était en campagne, d’exécuter un certain nombre de travaux dans les six mois qui suivraient son accession au pouvoir. Nous sommes à plus d’un an, il n’y a rien qui a été fait.
Il faut arrêter de traiter Bobo-Dioulasso comme un vivier électoral. Si Bobo a conscience de sa force électorale, que Bobo sanctionne les acteurs politiques, tout bord confondu, afin de regagner sa place de capitale économique.
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Propos recueillis par Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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