PPLAAF : La plateforme pour protéger les lanceurs d’alerte en Afrique a été lancée
Une plateforme pour protéger les lanceurs d’alerte en Afrique a été lancée, le mardi 7 mars 2017 à Dakar au Sénégal. La plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) veut apporter la « sécurité » à ceux qui dénoncent des fraudes contre l’intérêt général, mais qui sont très souvent menacés.
Un collectif de personnalités dont l’avocat français du Barreau de Paris, William Bourdon, a lancé un site Web d’aide aux citoyens du continent engagés dans la révélation de faits de corruption.
Dans plusieurs d’Afrique, les malversations perpétrées par des élites politiques et des hommes d’affaires ont pu éclater au grand jour grâce à des lanceurs d’alerte.
Malgré la valeur de plus en plus importante des révélations des lanceurs d’alerte dans le monde entier, le cadre juridique censé les protéger s’avère faible. Seuls 7 pays africains sur 54 ont adopté des lois de protection des lanceurs d’alerte, contre 11 sur 28 en Europe.
Lancée le mardi 7 mars 2017 par un collectif de militants, de magistrats et de journalistes de diverses nationalités, la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) propose une assistance technique, juridique et médiatique à ces vigies de l’intérieur.
« Il y a une exigence de protéger les citoyens qui défendent l’intérêt général » https://t.co/pUTWxf0VLf
— PPLAAF (@PPLAAF) March 7, 2017
La @PPLAAF « est une grande aventure au service des citoyens africains, l’alliée naturelle de tous les printemps africains » William Bourdon https://t.co/DBrgyF0D1d
— PPLAAF (@PPLAAF) March 7, 2017
Qu’ils viennent d’Afrique ou que l’information qu’ils souhaitent partager concerne l’Afrique, les lanceurs d’alerte peuvent via le site Internet de la PPLAAF trouver assistance grâce à un système de communication et de transmission de documents, ainsi qu’une ligne téléphonique sécurisée.
L’ONG rassemble de nombreux avocats de plusieurs pays, des associations de juristes et des organisations non gouvernementales, tous formés à les accompagner juridiquement avant, pendant et après le lancement d’alerte. La Plateforme pourra les mettre en relation avec des journalistes d’investigation du continent et d’ailleurs afin de faciliter les enquêtes et la divulgation d’informations tout en leur assurant l’anonymat.
« Nous avons décidé de les protéger ici en Afrique, le continent où ils sont les moins protégés et courent plus de risque d’être arrêtés ou poursuivis« , a expliqué William Bourdon, Président de l’organisation. La mission de la PPLAAF est aussi d’encourager les Etats africains à se doter de lois fortes et modernes pour protéger les lanceurs d’alerte contre des mesures de représailles.
Noufou KINDO
Burkina 24
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