Roch Kaboré, un allié de plus pour le front anti franc CFA

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Kemi Séba, Claudy Siar et tous les autres militants du front anti franc CFA trouvent en Roch Kaboré, président du Faso en plus d’Idriss Déby Itno, président du Tchad un allié de plus dans la lutte qu’ils mènent pour la suppression  du Franc des colonies françaises d’Afrique (F CFA).

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Les déclarations en faveur de la suppression du Franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) s’enchaînent depuis le 15 mars suite à un communiqué rendu public par l’Elysée. En attendant la réunion du 14 avril en Côte d’Ivoire, le locataire de l’Elysée François Hollande s’est dit ouvert aux propositions sur le sujet du CFA au sortir d’un entretien avec le Président ivoirien Alassane Ouattara.  

« En prévision de la réunion des Ministres de la zone franc CFA qui se tiendra en avril à Abidjan, François Hollande a réaffirmé son ouverture à toutes les propositions que les Etats membres de la zone pourraient formuler à cette occasion, rappelant que cette monnaie et cette zone appartenaient aux pays qui la composent », peut-on lire dans le communiqué.

« Le pillé ne négocie pas avec le pilleur la fin du pillage »

Deux jours après, le 17 mars, date de clôture du 5ème Forum international Afrique développement à Casablanca au Maroc, rapporte l’AIB, le président burkinabè s’est lui aussi exprimé sur le sujet. Et même si le locataire de Kossyam estime que « c’est un gros défi lancé aux présidents » de la zone franc, il voit dans cette nouvelle annonce une occasion pour les anciennes colonies françaises de « réaffirmer » leur indépendance, « d’avoir une politique monétaire propre (à elles) et non attelée à une autre monnaie telle que l’Euro ».

En effet, les prévisions de la CEDEAO, c’est que d’ici 2020, le franc CFA ne soit plus qu’un souvenir lointain telle la période coloniale à laquelle le franc des colonies françaises d’Afrique est liée. Roch Kaboré, banquier de formation qui a en mémoire les démarches et les luttes antérieures à celles du front anti franc CFA, n’occulte pas les péripéties avec lesquelles il faudra composer. « Mais, rassure-t-il, c’est un débat sur lequel il faut garder l’œil ouvert pour le faire à moyen terme ».

Claudy Siar

 

Attend la réaction des chefs d’Etat concernés par le franc CFA

La sortie du président français n’enthousiasme pas pour autant Kemi Seba, un des leaders du mouvement anti franc CFA. Selon lui, il faut avant toute chose, préciser que « le pillé ne négocie pas avec le pilleur la fin du pillage ».

Le fondateur de l’ONG Urgences panafricanistes qui dit ne pas croire au père Noël  estime que « si Hollande fait une déclaration aussi lourde de sens à la veille de son départ, c’est que celui-ci veut non pas abandonner la manne financière qui revient à la France ( via leur PILLAGE organisé) mais plutôt finir sur une bonne image et calmer la société civile africaine qui via le front anti CFA se mobilise comme jamais auparavant dans l’Histoire récente sur la question de la souveraineté monétaire ».

Pour Kemi Seba il s’agit là d’« une manœuvre dilatoire » visant à donner l’impression d’écouter les masses africaines tout en continuant à chercher au passage « une entourloupe économique ». Qu’à cela ne tienne ! L’activiste se réjouit pour l’instant  de la victoire « symbolique » et « historique » du mouvement obtenue avec les cerveaux, sans violence suite aux manifestations sur l’échelle du continent le 7 janvier 2017.

Après cette déclaration du président Hollande en prélude à la réunion des ministres de la zone franc le 14 avril, une autre mobilisation du front anti CFA est prévue pour le 8 avril pour « monter en pression » et pour pousser les dirigeants de la zone franc « à durcir le ton » pour obtenir la souveraineté pour les populations concernées.

Synthèse de Oui Koueta

Burkina24

 

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Oui Koueta

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