COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT : L’INDUSTRIE DU TABAC MANIPULE DES ELEVES DE BOBO POUR DEFENDRE SA CAUSE
C’est avec consternation et étonnement que les acteurs de la lutte antitabac au Burkina Faso ont appris la tenue à Bobo-Dioulasso, le 06 avril 2017 d’une conférence de presse animée par l’Association des élèves et étudiants pour l’émergence du Faso (AEEEF), en collaboration avec la coordination régionale des délégués généraux des Hauts-Bassins. De curieux arguments ont été avancés devant les journalistes par les animateurs pour disent-ils se démarquer de «tout mouvement de grève, toute perturbation de cours en cette période de fin d’année et surtout des examens ».
Le président de cette association, Omar TRAORE a martelé ne pas être «prêt à mener une lutte qui sera à la base de la faillite d’une entreprise nationale afin de favoriser l’introduction de produits étrangers de qualité douteuse sur notre marché national, ce qui pourrait être à l’origine de l’asphyxie de notre économie et en mettant plus en jeu la santé de notre population».
Cette hasardeuse sortie médiatique appelle de la part des acteurs de la lutte antitabac plusieurs constats:
- Sa coïncidence avec une autre conférence de presse tenue le même jour par ACONTA, le REJAT-BF et la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) intrigue plus d’un, quand bien même la liberté d’expression soit consacrée par les textes fondamentaux du pays.
- La crédibilité des animateurs du point de presse est remise en cause, d’autant plus que des faits avérés démontrent leurs accointances avec les premiers responsables de la MABUCIG. Des images sur les réseaux sociaux et des informations relayées par plusieurs sources en attestent. Les masques tombent.
- Le parallèle entre le procès et le boycott des cours le mardi 11 avril 2017 : il n’y a aucun lien entre les activités scolaires et le procès intenté par le ministère de la santé contre la MABUCIG.
- Aucune preuve tangible n’a été présentée devant les médias lors de la conférence de presse pour justifier les allégations de menaces qui pèseraient sur les cours le jour du procès à Bobo-Dioulasso.
C’est au regard de ces faits, qu’il est évident de titrer la conclusion que l’industrie du tabac au banc des accusés a honteusement manipulé ces groupes d’élèves dans l’unique but de servir sa cause. Ces scolaires se sont trahis en reprenant maladroitement les arguments de l’industrie du tabac selon lesquels la pression contre elle va servir les intérêts de contrebandiers qui vont inonder le marché de produits nocifs à la santé, comme si le tabac vendu actuellement procurait le moindre bien-être aux fumeurs et aux non-fumeurs.
C’est pourquoi, Afrique contre le tabac (ACONTA) et le Réseau des journalistes pour la lutte antitabac au Burkina Faso (REJAT-BF) tiennent à rassurer l’opinion publique qu’elles n’ont instigué aucune campagne visant à saper le déroulement des cours en cette période de l’année dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Ces deux organisations invitent plutôt les élèves à se concentrer sur les activités scolaires, à se démarquer de ces agissements et à s’approcher d’elles pour mieux cerner les enjeux actuels de ce combat qui vise en réalité à préserver la santé des populations contre le tabac. Les multiples renvois du procès contre la MABUCIG ne sauraient les divertir de leur conviction que les firmes de tabac doivent réviser leurs copies et se conformer aux textes en vigueur au Burkina Faso…tôt ou tard.
Pour ACONTA Pour le REJAT-BF
Salif NIKIEMA Abdoul Wahab NOMBRE
Coordonnateur Secrétaire Exécutif
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