Violences dans les stades : La FBF, les ligues et les clubs s’expliquent
Après les incidents qui ont marqué le match entre le Rail Club du Kadiogo (RCK) et l’USM Alger en 16e de finale aller de la Ligue des champions, d’autres faits ont marqué le championnat national. C’est le cas lors du match entre l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) et le Santos FC en championnat national. Ces faits ont interpellé la FBF qui a rencontré les ligues et les clubs le samedi 22 avril 2017 pour évoquer ce sujet.
Le championnat national de football de deuxième comporte 32 équipes. Pour réduire le nombre d’équipes, la Fédération burkinabè de football (FBF) a décidé de faire descendre les cinq dernières de chacun des deux groupes en troisième division. Cette situation suscite des tensions au niveau de ce championnat. En plus de cela, le football d’élite est marqué par des actes de violences envers les arbitres. Pour mettre fin à cela, la Fédération burkinabè de football a décidé de rencontrer l’ensemble des clubs, des ligues et des districts afin de leur rappeler le respect du règlement et plus d’indulgence envers les arbitres.
« Il ne faut jamais oublier que le football est une grande famille. Il faut s’assoir en famille et faire en sorte que les différents championnats finissent sans problème. Nous allons échanger avec les clubs (…) nos textes prévoient toute une batterie de sanction. Je pense qu’il faut commencer à les appliquer », reconnaît le colonel Sita Sangaré, président de la FBF.
Les arbitres pris comme boucs émissaires
Toutefois, il rappelle que le Burkina n’a pas le monopole de la violence puisque pareils actes ont été vus dans le championnat français notamment du match SC de Bastia contre Lyon où les supporters ont envahi la pelouse. Pour le cas du Burkina, il reconnait que l’application des textes pose souvent problème.
« Le football est un monde de grande passion. Quand on perd, on cherche un bouc émissaire et très souvent c’est l’arbitre qui est désigné assez souvent. Ce sont des hommes qui sont là avec leurs forces et leurs faiblesses. Nous ne disons pas que certains arbitres ne commettent pas de grandes bourdes mais nous devons veiller à ce que les arbitres ne commettent pas des erreurs intentionnelles », explique Sita Sangaré qui pense que ces erreurs doivent être considérées comme des faits de jeu.
Toutefois, n’est-ce pas parce que les arbitres ne sont pas sanctionnés que les violences continuent dans les stades ? Sur cette question, Sita Sangaré confie que des sanctions sont prises. La FBF et la commission centrale des arbitres (CCA) du Burkina ont juste décidé de ne pas rendre publiques ces sanctions en tenant compte du contexte local.
D’après ses explications, il y a peu d’arbitres qualifiés au niveau élite pour siffler les matchs de première division. Si les sanctions étaient publiées, certains clubs récuseraient les arbitres et seraient stigmatisés. Sita Sangaré a promis que tout sera fait pour réduire les violences dans les stades du Burkina.
Boukari OUEDRAOGO
Burkina24
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