Policiers révoqués en sit-in : « L’histoire nous a donné pleinement raison »

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Après la grogne d’hommes de rang de la police regroupés au sein de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), c’est au tour de ceux qui ont été révoqués en 2012 suite à une mutinerie de se faire entendre. A cet effet, une délégation des 136 policiers révoqués a pris d’assaut le ministère de la sécurité le lundi 24 avril 2017 pour un sit-in.

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« Aujourd’hui plus que jamais, l’histoire nous a donné raison (…). On vous a pris la main dans le sac. Dieu vous a lâchés afin que tout le monde s’imprègne de la vérité qui prévalait au sein de la Police nationale burkinabè », a annoncé la délégation des policiers radiés à travers la déclaration remise aux médias.

En 2012, les motifs avancés pour la révocation des 136 policiers étaient : « participation à un acte collectif d’indiscipline caractérisée, insubordination et attitude ou comportements attentatoires à l’éthique ou à l’honneur du corps ». A ce propos, la délégation des policiers radiés répond qu’ils ont été « victimes » et sanctionnés pour avoir dénoncé le « pillage des per diem, les détournements et  diverses malversations financières » par la hiérarchie.

« Vous voyez chère hiérarchie, vous nous faites pitié »

A la lumière des récentes révélations de policiers de rang sur la gestion opaque des services payés, la délégation des policiers révoqués s’adresse à la hiérarchie : « Vous voyez chère hiérarchie, vous nous faites pitié (…). Trop d’abus de pouvoir, vous voyez où vous en êtes ? ». Ainsi, les révoqués ont entamé cette manifestation pour, disent-ils, œuvrer pour un vrai changement à la Police nationale. Ils comptent « reprendre service », car « on ne peut pas condamner les victimes et encourager les auteurs ».

La délégation appelle à l’intervention du Président du Faso, Roch Kaboré, pour prendre leur problème « au sérieux » car disent les révoqués, « nous devons rejoindre les rangs car histoire nous a donné pleinement raison ». Le lundi 24 avril 2017, lors du sit-in, les radiés affirment n’avoir pas été reçus par la hiérarchie au sein du ministère de la sécurité. Ils comptent lever leur mouvement à 12h afin de s’accorder pour la suite.  


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Une liste de 26 noms de commissaires a été remise avec la déclaration, liste dans laquelle figure le nom du directeur général de police nationale Lazare Tarpaga. Les révoqués leur demandent de « tout mettre en œuvre » pour leur réintégration.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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Un commentaire

  1. En toute chose, il faut savoir agir avec modération surtout quand il s’agit de négociations. Les policiers radiés suite aux mutineries de 2011, ont subi cette sanction sous le régime Compaoré. Ils estiment être victimes de sanctions arbitraires par certains de leurs supérieurs hiérarchiques de l’époque sous le même régime. Jusqu’à la chute du régime Compaoré ils n’ont pas osé brandir des menaces intempestives pour revendiquer leur réintégration. A présent, ils s’en prennent de façon fébrile au ministre de la sécurité, Simon Compaoré qui n’était ni leur supérieur hiérarchique, ni membre du gouvernement au moment de leur radiation en exigeant de lui, leur reprise dans les effectifs de la police. Cet acharnement subite et particulièrement ciblé contre le ministre de la sécurité, ressemble à une manipulation. On sait comment des OSC, partis politiques, des syndicats et individus sont manipulés dans ce pays par des clans politiques, pour servir de façon déguisée des causes de règlement de comptes. Tout le monde, même des élèves du primaire, connaissent le spécialiste ou les spécialistes de la manipulation politicienne au Burkina. A force d’user des mêmes pratiques pendant près de 30 ans, ces manipulateurs doivent savoir, que bien qu’agissant masqués, les gens les connaissent et expriment actuellement contre eux, un ras-le bol généralisé. Ils se trompent en croyant pouvoir accéder à la présidence du Faso en créant des troubles partout pour déclarer plus tard que Roch a échoué, qu’il fait comme ou pire que Compaoré. Qu’ils sachent qu’ils sont tellement impopulaires que les populations ne leur permettront pas d’être présidents et transformer le Burkina en un Rwanda par leur méchanceté. Attention ; à vouloir toujours nuire aux autres, l’on risque d’être soi-même victime de ses propres méchancetés. Les gens aiment leur argent mais ne les aiment pas eux-mêmes. Les policiers radiés ne doivent pas oublier la colère que les populations ont manifesté contre eux suite aux mutineries de 2011 à tel point que des propriétaires immobiliers refusaient d’accorder la location de leurs maisons à des hommes de tenue ,à cause de leurs barbaries et actes de vandalisme. En matière de droit, les policiers radiés n’ont aucune raison d’exiger par des chantages, leur réintégration à la police par le régime actuel du président Roch Marc Christian Kaboré, qui n’est pas responsable de leur limogeage. Ils peuvent cependant mener dans la courtoisie et avec conviction, des négociations avec le pouvoir actuel pour leur reprise. Autrement dit, la seule voie légale qui leur est ouverte, c’est d’engager une procédure judiciaire contre les présumés coupables de leur radiation. Ils doivent comprendre ces réalités républicaines et éviter encore des comportements qui peuvent avoir des conséquences de droit contre eux.

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