Lutte contre le mariage précoce : Hunger Project Burkina fait le bilan

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Pour la période de 2016-2020, The Hunger Project Burkina (THP-Burkina), en partenariat avec le gouvernement hollandais, a lancé le projet «  Her Choice » qui veut dire « son choix » pour lutter contre le mariage précoce des filles. Ce mardi 16 mai 2017 à Ouagadougou, THP-Burkina a organisé un atelier-bilan pour l’année écoulée et envisager des perspectives pour les années à venir.

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Le mariage des enfants est une pratique courante en Afrique Sub-saharienne et le Burkina Faso ne fait pas exception. Selon Amadou Yonaba, représentant du directeur général de la promotion de la famille et du genre, de 2010 à 2014, on dénombrait 2384 cas de mariage précoce. Il a précisé que les conséquences sont énormes sur la santé de la jeune fille.

« Etre à bas âge et supporter des rapports sexuels, cela va conduire à avoir une grossesse précoce, qui peut rendre l’accouchement difficile, entraîner des fistules obstétricales sur le plan de la santé, et sur le plan scolaire, compromettre l’éducation de la jeune fille », a-t-il ajouté.

Il a noté également que cette pratique est ancrée dans certaines régions du Burkina Faso, notamment dans le Sahel, l’Est, le Centre-Nord et la Boucle du Mouhoun.

Le présidium de l’atelier-bilan

The Hunger Project Burkina (THP-B) a décidé de lutter contre le fléau en partenariat avec le gouvernement hollandais et sous la coordination de l’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP). C’est dans ce sens, pour une bonne synergie dans les actions, que THP-B a organisé une rencontre avec les acteurs pour une présentation des résultats obtenus au cours de l’année 2016 et les perspectives de 2017. 

C’est au total une centaine de participants issus de différentes associations et ONG qui travaillent dans le cadre de ce programme qui  ont participé à cet atelier-bilan. Evariste Yaogo, directeur national de THP-B, explique que le projet « her choice » vise à donner la possibilité aux jeunes filles de faire leur propre choix. « Le mariage précoce est d’abord un problème social mais est consécutif à d’autres problèmes comme la pauvreté et l’ignorance », dit-il.

Pour lui, combattre ce fléau revient à mener des actions multiformes qui permettent de lutter contre les causes aggravantes. Pour les familles, il s’agit d’augmenter le revenu à travers des actions de leadership, d’alphabétisation et d’éducation sur la santé à l’endroit des jeunes filles.

Pour Diane Lépoldine Béléhourgou, chargée de programme « Her choice » de l’ADEP, c’est à travers la sensibilisation que la population peut prendre conscience du phénomène. Elle fait savoir que c’est un problème à prendre au sérieux pour la femme.  « Cela hypothèque l’avenir des petites filles dans notre pays et tant que nous ne résolvons pas ce fléau, il sera difficile d’atteindre un développement durable », a-telle mentionné.

En rappel, The Hunger project a été fondé en 1977 et accrédité auprès des Nations-unies et des institutions de surveillance des organisations caritatives aux USA. Il intervient dans 21 pays du monde dont 8 pays d’Afrique.

Jules César KABORE

Burkina 24

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