Mandat onusien pour la force du G5 Sahel : Plus qu’un pas à franchir
La plaidoirie des cinq présidents burkinabè, malien, nigérien, mauritanien et tchadien en faveur de l’obtention d’« un mandat » pour la force d’intervention au G5 Sahel trouve une oreille attentive auprès du président de la commission de l’Union africaine.
De retour de Bamako le 06 février dernier, le Président du Faso déplorait que l’action de la MINUSMA sur le terrain ait « toujours été difficile », parce qu’il s’agit de maintenir la paix avec en face « des gens qui s’en foutent de la paix ». Dans l’optique de remédier à la situation, les dirigeants des pays qui composent le G5 Sahel requéraient de l’ONU qu’elle leur fournisse les moyens, notamment un mandat pour que « organisés », ils assument eux-mêmes leurs propres sécurité et défense.
L’écho de la plaidoirie est parvenu à Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA. En tournée dans les pays qui composent l’entité, il a été reçu par le président Kaboré le 10 juin dans l’après-midi. Dans un communiqué, la présidence du Faso rapporte que la délégation de l’organisation conduite par son président (après le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad), est venue témoigner son soutien au Burkina Faso, « qui fait face à des défis sécuritaires importants ».
L’initiative de former une force commune pour lutter contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et le trafic des êtres humains est bien appréciée par M. Mahamat. Il aurait par ailleurs partagé le soutien de l’UA, qui a adopté le « concept d’opération de cette force ». Le mandat tant attendu n’est plus qu’à un doigt d’être obtenu. Le dossier étant actuellement sur la table du Conseil de sécurité des Nations unies pour offrir à la force ce mandat qui, espère-t-il « va changer la donne dans la région ».
Le G5 Sahel tel que conçu par ses fondateurs avait indiqué le président Kaboré, « n’est pas simplement sécuritaire ». L’organisation n’exclut pas l’aspect « développement ». Ce qui élève à 7 000 milliards de F CFA le coût prévisionnel du programme qu’ils entendent soumettre à des bailleurs de fonds. D’ores et déjà, l’UA s’affiche. Son président, par ailleurs diplomate, annonce sa contribution sur le plan diplomatique et politique « pour obtenir un mandat qui donnera à cette force tous les outils juridiques pour pouvoir agir » de même que contribuer à équiper cette force à travers le plaidoyer.
Synthèse par Oui Koueta
Burkina24
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