Burkina: Grève « illimitée » au ministère de la culture
Les agents du ministère de la culture et du tourisme, sous l’égide de leur syndicat, ont entamé une grève « illimitée ». Le syndicat réclame l’examen de sa plateforme revendicative.
Les agents du ministère de la culture observent un nouvel arrêt de travail ce 3 juillet 2017. A l’hôtel administratif à Ouagadougou, les travailleurs faisaient le pied de grue sur le trottoir, quelques pancartes en main et sifflet à la bouche.
Selon le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la culture et du tourisme (SYNATRACT), Mohamed Lamine Ouédraogo, ce mouvement est une continuité de la grève de 96 heures observée du 27 au 30 juin 2017. Il a rappelé que le syndicat avait prévenu le Premier ministre que cet arrêt de travail serait transformé en grève illimitée la semaine suivante si une oreille attentive n’était pas accordée à sa plateforme revendicative.
«On ne nous a même pas du tout approchés », se plaint Lamine Ouédraogo, qui précise que c’est un émissaire qui a été dépêché par le ministère avec une correspondance qui n’a apparemment pas réglé le problème.
Pourtant, le syndicat s’attendait à la signature d’un protocole d’accord sur ses revendications qui portent, entre autres, sur la disponibilité de locaux, les difficultés liées à la connexion Internet, aux concours professionnels et à un problème de management.
Mais face à ce que les agents qualifient de « mépris » de la part de leurs premiers responsables, Lamine Ouédraogo a indiqué qu’ils « sont engagés, déterminés » à mener leur lutte jusqu’au bout.
Du reste, il explique qu’après des efforts consentis par le syndicat, qui à son avis, a été pendant six mois à l’initiative du dialogue, la balle est désormais dans le cas des autorités de tutelle. «C’est une grève illimitée mais qui peut prendre fin si on est satisfait. Même à partir de ce soir, si on a l’assurance qu’on pourra avoir gain de cause, on arrête la lutte », explique le Secrétaire général.
En attendant, les bruits des sifflets et les slogans de désapprobation occupent les heures de travail.
Burkina24
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