Burkina : Un devoir de mémoire pour trouver les repères à la construction d’un Etat-Nation
4-Septembre 1947, date de la reconstitution de la colonie de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso. Une date « oubliée » dans les commémorations, « Think Thank Burkina International » se fait le devoir de le rappeler ce lundi 4 septembre 2017 à Ouagadougou en organisant une projection de film documentaire suivi d’un débat.
« Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient », cet adage vient à propos à ce documentaire intitulé « Devoir de mémoire et repères pour la construction de l’Etat-Nation au Burkina Faso à partir de la reconstitution de la Haute Volta le 04 septembre 1947 », réalisé par Burkina International et projeté en commémoration de cette date anniversaire.
Parmi les différentes commémorations d’évènements du pays, la reconstitution de la Haute Volta autrefois divisée entre les pays de la sous-région en 1932 et reconstituée le 4 septembre 1947, « est une date qui n’est pas mise en valeur », estime Harouna Kaboré, président de Burkina International. C’est pourquoi Burkina International, pour la deuxième fois, marque ce jour par une activité donnée.
La réflexion pour cette année porte sur la construction d’un Etat -nation au Burkina Faso et le documentaire de 52 mn a pour but de jeter les bases de la discussion, à travers les différents les questions liées au repli communautaire, les crises identitaires, les querelles ethniques et bien d’autres maux qui entravent sa réalisation.
« A partir de ce devoir de mémoire de 1947, comment on peut se poser les bonnes questions et trouver les bonnes réponses à ces différents maux qui aujourd’hui ont tendance à nous ramener en arrière en termes de division au Burkina », s’est interrogé Harouna Kaboré, convaincu que « les questions qu’on se pose aujourd’hui ont souvent trouvé des solutions dans le passé et qu’il suffit de convoquer l’histoire pour régler les problèmes du moment ».
Quatre personnalités bien aguerries de l’histoire du pays, un acteur traditionnel, le Ouidi Naba, ministre du Mogho Naaba, le professeur Jean-Marc Palm, homme politique, l’historienne et enseignante à l’Université de Ouaga I, Elise Thiombiano et le professeur Luc Marius Ibriga, rappellent l’histoire et donnent des pistes de solution.
La première de ce film a regroupé des leaders d’opinion, des autorités, des organisations de la société civile. Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Rémi Fulgance Dandjinou a salué l’initiative. Il a par ailleurs annoncé qu’une grande réflexion sera menée à partir de mars 2018 sur le centenaire de la colonie de la haute volta créée le 1er mars 1919. D’autres projections grand public sont prévues dans les autres villes du pays.
Revelyne SOME
Burkina 24
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