Souveraineté alimentaire au Burkina : Les yeux de Jacob Ouédraogo rivés sur l’INERA
La souveraineté alimentaire et le développement du Burkina Faso passent aussi par la phase recherche. Une tâche à laquelle se focalisent les chercheurs du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), notamment ceux de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA). Convaincu de la partition de ceux-ci dans l’atteinte du but visé, le ministre de l’agriculture s’est rendu sur le site de production semencière de 400 hectares de Saria dans le Centre-ouest pour visite et entretien.
Jacob Ouédraogo, ministre de l’agriculture, n’en doute pas un seul instant. L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles contribue à l’accroissement de la productivité agricole par des semences de pré-base et de base. Pour mieux comprendre ces « questions très pointues », après la visite du domaine de Suzanne Zongo à Outoulou dans la Sissili, accompagné de ses plus proches collaborateurs, il a mis le cap sur la station de production semencière de Saria dans le Boulkiemdé.
Là, il a pu s’imprégner de ce qui est entrepris par les chercheurs qui effectuent recherches et expériences pour mettre à la disposition des agriculteurs « des variétés qui s’adaptent à nos sols ». Un travail qu’il dit apprécier « très bien ». Par cette visite, le ministre de l’agriculture dit vouloir encourager les chercheurs, les techniciens qui travaillent sur les différentes variétés pour « booster » la production agricole au Burkina.
Fait notoire, l’expérimentation ne se fait pas que sur le site de Saria. La station travaille déjà avec des agriculteurs partenaires. Pour les différentes variétés de sorgho expérimentées sur une superficie de 45 hectares, seulement 3 hectares d’exploitation ont cours sur le site. Les quarante et deux autres hectares d’expérimentation sont faits sur des sites hors de la station de production semencière. Cet écart de superficie sied aussi pour les expérimentations de maïs, de mil, de sésame.
De la vulgarisation du résultat des recherches
Une chose est de mener des recherches et de produire les semences. L’autre est de rendre disponible et accessible le fruit desdites recherches. Cette dernière tâche incombe en premier lieu au ministère de l’agriculture. Le chef du département le sait. « Nous avons tous chacun à son niveau une action à mener. Nous avons tous des responsabilités à faire en sorte que ce qui a été trouvé puisse être diffusé et puisse être appliqué sur le terrain », a relevé Jacob Ouédraogo. Le ministère s’attèle déjà pour que « les producteurs utilisent des variétés qui ont été découvertes ici ».
Dans le cadre de l’implémentation du Programme national de développement économique et social (PNDES), la vulgarisation du fruit des recherches devrait être accélérée pour les trois prochaines années à venir, à en croire Dr. Roger Nébié, délégué général du CNRST.
Le centre, a-t-il indiqué, est en train de mener des consultations pour écrire le nouveau plan d’action opérationnel qui prendra en compte le PNDES, le PNSR 2 (Programme national du secteur rural qui couvre la période 2016-2020). « On fera une programmation qui tienne compte de la demande aussi bien du ministère de l’agriculture que des autres départements. Pour les trois années à venir, l’espoir est permis », a-t-il laissé espérer.
Oui Koueta
Burkina24
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