Côte d’Ivoire: Affrontements entre policiers et étudiants à Abidjan
En l’espace d’une semaine, cet affrontement entre forces de l’ordre et étudiants est le second du genre, à la suite de protestations contre une « double inscription des élèves » d’où du coup la hausse des frais d’inscription pour cette nouvelle année scolaire débutée le 11 septembre dernier.
La population abidjanaise s’attendait à des échauffourées ce lundi 18 septembre d’autant plus que le secrétaire général de la Fédération des Élèves et Etudiants de Côte d’Ivoire, FESCI, Fulgence Assi, en fin de semaine dernière avait lancé un appel au boycott actif de la nouvelle rentrée scolaire pour protester contre « l’augmentation des frais d’inscription » à travers les procédures en ligne et physique, toutes les deux payantes.
Le mercredi 13 septembre dernier, le quartier chic de Cocody dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, avait été paralysée par un affrontement inédit entre policiers et étudiants.
Ce matin du lundi 18 septembre, bien que, très tôt, circonscrit les policiers ont eux du fer à retordre devant les étudiants armés de lance-pierres, morceaux de briques et autres projectiles. De 7h à 9 h du matin, la police ivoirienne a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants, qui ont barricadé les accès à la Riviéra 2 et de la cité rouge, Cocody.
Selon Sylvère Kennedy, responsable à la Communication de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), il s’agit pour son organisation de marcher sur le cabinet de la Ministre de l’Education Nationale, Kandia Camara « pour dénoncer des cotisations qui s’élèvent à 20.000 fcfa en plus des 6.000 FCFA normalement perçus pour les droits d’inscriptions en ligne », a-t-il affirmé, avant de s’insurger contre « cette escroquerie rentable et organisée, cautionnée par le ministère ».
Au lendemain des manifestations du mercredi 13 septembre dernier, la ministre ivoirienne de l’Education Nationale a réfuté les accusations portées par le syndicat des élèves et étudiants et menacé « d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de Fulgence Assi, secrétaire général de la Fesci, après des casses perpétrées dans certains établissements ».
En réponse, Fulgence Assi a promis porter plainte contre la ministre de l’Education devant l’Unesco, pour « non respect des normes de l’éducation ».
Créée en 1990 à l’avènement du multipartisme, la Fesci est l’organisation estudiantine la plus puissante en Côte d’Ivoire. Accusée à tord ou à raison d’être manipulée par l’opposition, la Fesci donne du fil à retordre aux différents pouvoirs qui se sont succédés en Côte d’Ivoire.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24
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