Alassane Sakandé : Le contrôle « se poursuivra sans la moindre concession »

Les parlementaires burkinabè ont ouvert le mercredi 27 septembre 2017, la deuxième session ordinaire de l’année 2017. Cette session également appelée session budgétaire a principalement pour objet, le vote du budget de l’Etat gestion 2018. L’ouverture de cette session a connu la présence d’une délégation de parlementaires ghanéens conduite par le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Ghana, Joseph Osei Owusus.

Durant 90 jours, les députés burkinabè se pencheront sur le budget de l’Etat gestion 2018, un budget qui doit être arrimé au Plan national de développement économique et social (PNDES).  Le budget de l’Etat, exercice 2018, s’établit en ressources à 2 006,41 milliards FCFA et en dépenses 2 429,80 milliards FCFA.

Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Assemblée nationale Alassane Sakandé a rassuré le gouvernement de Paul Kaba Thiéba que l’Hémicycle mettra « à la disposition du gouvernement, les moyens législatifs nécessaires à la réussite de son programme ».

«Un peuple de convaincus et non d’un peuple de vaincus»

« Mais que l’on s’entende bien, prévient Alassane Sakandé. Ce ne sera pas un blanc-seing encore moins un chèque en blanc que nous offrirons à l’Exécutif ». A l’en croire, le contrôle de l’action gouvernementale, l’une des principales missions de l’Assemblée nationale, « se poursuivra sans complaisance et sans la moindre concession ».

Le président de l’Assemblée nationale est également revenu sur des questions d’actualité marquées au Burkina par les attaques terroristes dans le Nord du pays. Alassane Sakandé a ainsi exprimé le soutien « indéfectible de la Représentation nationale » aux Forces de défense et de sécurité.

Dans la lutte contre le terrorisme, citant Thomas Sankara, « nous aurons besoin ‘’d’un peuple de convaincus et non d’un peuple de vaincus’’ », Alassane Sakandé a appelé à l’union, pour dit-il, opposer une résistance sans concession à « cette horde de barbares dont les rêves de déstabilisation se fracasseront bruyamment contre notre détermination farouche à défendre la mère patrie ».

Une gouvernance vertueuse

Aussi, prophétise-t-il, «l’hydre terroriste est entrée dans la maison Burkina par portes et fenêtres. Elle en ressortira par la cheminée ».

A l’endroit du gouvernement, tout en le félicitant pour « les multiples efforts déjà consentis pour corriger les différentes iniquités », le président de l’Assemblée nationale a suggéré que la croissance, « même timide » doit d’abord profiter en priorité aux couches les plus vulnérables. Et pour y arriver, il va falloir en payer le prix, id est, donner l’exemple d’une gouvernance vertueuse fondée exclusivement sur la recherche de l’intérêt général.

« Il nous faut faire preuve de sacrifice, de sacrifice et encore de sacrifice. Et ce n’est pas cher payé pour tout dirigeant qui aime son peuple », convient Alassane Sakandé.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24