Décentralisation :«Pour des assises nationales, avouez que ce sont des assises continentales»
La présence de ressortissants de huit (08) pays africains aux premières assises nationales sur la coopération décentralisée les font passer plutôt pour des « assises continentales » aux yeux de Jean-Pierre Elong M’Bassi, secrétaire Cités et Gouvernement Locaux Unis d’Afrique (CGLUA).
Les premières assises nationales sur la coopération décentralisée au Burkina Faso ont été marquées par la présence de participants venus du Lesotho, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Maroc, du Niger, du Sénégal et du Togo et de France. « Pour des assises nationales, avouez que ce sont des assises continentales », a relevé Jean-Pierre Elong M’Bassi, secrétaire général des Cités et Gouvernement Locaux Unis d’Afrique. Pour lui, le Burkina Faso est un des endroits au monde où on doit soulever cette dimension de la coopération décentralisée en raison, explique-t-il, des efforts fournis pour la construction de la paix, de la convivialité entre les citoyens d’un même pays, entre citoyens d’une même région, entre citoyens d’un autre continent.
Au-delà du soutien au processus de décentralisation au Burkina Faso, pour le Président du Faso, la présence de tous ces participants venus de l’extérieur du pays contient un message. C’est celui de leur « détermination à être aux côtés du Burkina Faso dans ces difficultés ».
Assises décentralisées transfrontalières…
Paraphrasant l’ancien président malien, Alpha Omar Konaré, Jean-Pierre Elong M’Bassi a invité les participants à voir dans les frontières « non plus des points de rupture, mais des points de sutures ». Pour donner plus d’échos à la cause, il a, séance tenante, demandé au Président du Faso de se faire le porte-parole des participants lors de la prochaine rencontre d’Abidjan entre l’Union africaine et l’Union européenne. « Il en sera ainsi », a répondu l’interpellé.
Selon Jean-Pierre Elong M’Bassi, il y a nécessité à réinventer le « co-développement » afin que les collectivités territoriales soient des acteurs clés de la nouvelle coopération entre l’Europe et l’Afrique. Ses arguments ? « La coopération décentralisée, c’est le visage humain des relations internationales. C’est la coopération qui permet que les relations entre Etats deviennent enfin des relations plus humaines entre peuples ».
De la situation sur le terrain
« A ce jour seulement quatre blocs de compétences ont été transférés sans forcément tous les moyens pour les exercer », a déclaré Armand Pierre Beouindé, président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF).
L’occasion faisant le larron, le président de la l’Association des régions du Burkina (ARBF) a associé sa voix à celle du président de l’AMBF pour faire part de la « nécessité à renforcer la décentralisation » par le transfert de compétences aux collectivités territoriales avec les moyens financiers et humains nécessaires. Roch Kaboré ne doute pas de cette nécessité. Il a indiqué que « nonobstant les acquis, il y a des défis que nous devons relever », avant de plaider pour qu’il y ait une appropriation sociale de la coopération décentralisée.
Le Chef de l’Etat s’est félicité de la tenue des premières assises du genre qui répondent au « souci de rapprocher la démocratie et le développement des populations ». Il fonde l’espoir que ces assises du donner et du recevoir, de partage et d’expériences aient permis d’avoir les meilleures pratiques afin de faire de la coopération décentralisée « la sève nourricière du développement humain durable » du pays.
Les premières assises nationales sur la coopération décentralisée, c’est aussi la signature d’intentions de conventions entre organisations non-gouvernementales et collectivités territoriales nigériennes, françaises et burkinabè. Ainsi, il y en a eu entre la commune de Tiébélé et l’ONG Saaba, le département de la Vienne et entre le ministère de l’administration territoriale, la région du Centre du Burkina et le Conseil du Conseil de Vienne, le conseil départemental de l’Aude, l’ONG Archivistes sans frontières. « C’est une contribution qui à côté de l’Etat permet de développer le Burkina Faso dans ses parties les plus reculées », a commenté le Président du Faso.
Oui Koueta
Burkina24
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