Togo: La médiation coince après plusieurs semaines de crise
Alors qu’une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie est attendue à Lomé, la capitale togolaise, l’opposition a, d’ores et déjà, récusé la tête de cette médiation, à savoir, Aichatou Mindaoudou, anciennement représentante du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Elle est accusée d’avoir tenu des propos tendancieux en 2005 alors qu’elle était ministre des Affaires étrangères du Niger.
Le premier a avoir échoué dans sa tentative de médiation de la crise togolaise est Ibn Chambas, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest, il y a un peu plus d’un mois de cela après un bref séjour au Togo.
A la suite de cela, un communiqué de la Cédéao la semaine dernière, appelait le gouvernement togolais à fixer une date pour le référendum constitutionnel. L’opposition a considéré que cette disposition suggérée par la Cédéao était favorable au président Faure Gnassingbé qui est au passage le président en exercice de l’organisation en question.
Selon les observateurs, il revient à la Cédéao de trouver une solution à cette crise comme elle l’a fait en Sierra Leone, « malheureusement, le président en exercice de la Cédéao est Faure Gnassingbé, l’une des parties au conflit togolais», regrette l’un d’entre eux.
Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara est attendu le lundi prochain à Accra au Ghana afin de rencontrer son homologue ghanéen sur la question togolaise.
L’opposition sur le terrain n’en démord pas. Elle a d’ailleurs annoncé une série de manifestations les 18 et 19 octobre prochains, pour dénoncer la réforme constitutionnelle qui autorise le Président Faure à briguer deux autres mandats alors qu’il est aux affaires depuis 2005 après avoir succédé à son père.
Le mercredi 18 et jeudi 19 octobre, ils battront le pavé dans les rues de Lomé, confirme Jean Pierre Fabre, le patron de l’opposition : « Nous organisons des manifestations pour montrer à la face du monde que notre pays est en crise, et nous ne quitterons pas la rue tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction. Le subterfuge que tentent le ministre et l’administration territoriale ne nous émeuvent guère», a tranché Jean Pierre Fabre, le chef de file l’opposition togolais.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24
Source: RFI
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