Unités d’élite : La France vole au secours du Burkina
« Il manquait une chose » lors de l’assaut pour libérer les otages aux mains des terroristes le 13 août dernier. Cette chose, ce n’était pas le manque de formation appropriée mais celui de boucliers balistiques. En attendant que l’Etat burkinabè s’offre le matériel d’intervention, les unités spéciales d’intervention de la gendarmerie et de la police nationales devront se partager les quinze boucliers balistiques offerts par l’ambassade de France au ministère de la sécurité ce 12 octobre 2017.
Le Burkina a perdu un soldat d’élite suite à l’intervention lors de l’attaque du café restaurant Aziz Istanbul sur Kwame Nkrumah le 13 août dernier. Ce jeudi, au cours de la cérémonie de remise de 15 boucliers, l’ambassadeur de France Xavier Lapeyre de Cabanes, la perte du maréchal de logis Yassia Sawadogo, est due à l’insuffisance des boucliers pouvant permettre l’avancée sécurisée des hommes de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale.
L’ambassadeur a confirmé au passage l’arrivée à Ouagadougou « de gendarmes français, de policiers français qui sont venus former leurs collègues burkinabè » de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) et l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIPPN).
« La formation avait certes porté ses fruits parce que l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale a fait remarquablement son travail », a déclaré le diplomate. Mais « malheureusement, a-t-il indiqué, il manquait une chose ». Cette chose, « c’était les équipements et notamment les boucliers ». L’un des résultats les plus marquants de ce manque est connu. C’est la mort de suite de ses blessures du MDL Yassia Sawadogo le 19 août.
Lourdeur des procédures
Le ministre de la sécurité continue d’invoquer la procédure à suivre pour l’acquisition du matériel au profit des deux unités d’interventions que sont l’USIGN et l’UIPPN. « Il faut obtenir des autorisations…. pour qu’il y ait une traçabilité », explique Simon Compaoré. Et « même s’ils ont réduit les délais », poursuit Simon Compaoré, « ça prend du temps ». En attendant, le ministre s’est tourné vers l’ambassade de France « après le dernier coup des terroristes sur Kwame Nkrumah » pour dit-il poser « certaines urgences » qui préoccupent.
Oui Koueta
Burkina24
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