Burkina : Ces filets sociaux qui font barrage à la pauvreté

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La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté a été commémorée dans le monde ce mardi 17 octobre 2017. A l’occasion la Banque mondiale, en partenariat avec le projet filets sociaux, a organisé le 16 octobre 2017 une visite terrain dans deux villages de la commune de Ouahigouya pour s’imprégner de l’impact dudit projet sur les bénéficiaires.

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Ayant pour mission principale la lutte contre la pauvreté, la Banque mondiale intervient dans plusieurs domaines pour booster la croissance des personnes vulnérables. Et pour ce faire, l’idée d’un projet dénommé Projet Filets sociaux est né en 2014. Ce projet financé à hauteur de 25 milliards de F CFA œuvre pour appuyer les revenus de ménages pauvres et vulnérables et d’établir les fondements d’un système de base de filets sociaux au Burkina Faso.

« Dans le cadre de nos activités, nous avons un portefeuille extrêmement large de projets et programmes qui touche à tous les secteurs économiques et sociaux. La plus grande partie de cet appui que nous apportons au Burkina Faso va dans le cadre des actions sociales, l’éducation, la santé, la protection sociale. Et pour la protection sociale, il y a ce projet filets sociaux qui est doté d’une enveloppe de 50 millions de dollars.

L’objectif est de pouvoir accompagner les efforts du gouvernement à améliorer les conditions de vie des 40,1% des Burkinabè qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Malgré les avancées dans les années passées en ce qui concerne l’amélioration du niveau de pauvreté dans ce pays, il reste encore 7 millions de Burkinabè qui vivent toujours en dessous du seuil de pauvreté »,  explique Cheick Kanté, représentant résident du groupe de la Banque mondiale.

Il a signifié que le projet filets sociaux est un projet national financé pour le moment essentiellement par les ressources de la Banque mondiale et n’est qu’un projet pour illustrer leurs efforts visant à améliorer les conditions de vie des populations à réduire « l’extrême » pauvreté dans le monde. « Nous espérons qu’avec la mise en place des infrastructures, le gouvernement et les partenaires pourront injecter des ressources dans ce mécanisme pour qu’on puisse atteindre les populations les plus vulnérables », souhaite toujours Cheick Kanté.

Le thème « répondre à l’appel du 17 octobre pour éliminer la pauvreté : une voie vers des sociétés pacifiques et inclusives » rappelle l’importance de la dignité, de la solidarité et la nécessité d’entendre les personnes les plus défavorisées, à en croire les organisateurs.

Appui aux domaines sociaux

Le projet filets sociaux consiste en un transfert monétaire et des mesures d’accompagnement axées sur la nutrition, le développement de la petite enfance et les activités productrices, pour la résilience des ménages.

 « La Banque mondiale dans le cadre de son appui au programme national de développement économique et social (PNDES) entend augmenter son appui dans les domaines sociaux. Nous sommes en train de préparer notre nouvelle stratégie pays pour les quatre prochaines années qui sont en parfait alignement avec les priorités du PNDES, et nous allons injecter davantage de ressources  auprès d’autres partenaires, et auprès du gouvernement pour pouvoir nous assurer que le nombre de pauvres ne va pas augmenter. Et ceux qui sont en dessous du seuil, on peut leur offrir des filets pour qu’ils ne retombent pas davantage dans la pauvreté absolue », a expliqué Cheick Kanté.

Une visite terrain a été effectuée par l’équipe du projet filets sociaux et la Banque mondiale le 16 octobre 2007 à Pirogo et Bembela, des villages de la commune de Ouahigouya pour voir l’impact du projet sur les bénéficiaires.

Un accueil chaleureux attendait les « bienfaiteurs ». Les populations des deux villages sont sorties nombreuses pour montrer leur satisfaction par rapport au « Projet Noog Sa ya ». Hommes et femmes arrivent à joindre les deux bouts dans l’éducation, la santé, l’hygiène, etc. Et certaines femmes disent ne pas envier les fonctionnaires, grâce au Projet Filets Sociaux.

 Les donateurs également ont pu s’apercevoir que les revenus qu’ils octroyaient aux ménages les ont permis de s’épanouir. « Nous avons vu toutes les réalisations qui ont pu se faire au niveau de ces bénéficiaires. Beaucoup ont pu s’épanouir à travers les ressources que nous leur apportons et c’est l’objectif du projet qui  est de leur permettre de quitter de leur état de vulnérabilité, de pauvreté pour arriver à un état de mieux être. Nous sommes satisfaits de tout ce que nous avons pu observer dans ces deux villages », a expliqué Emile Zabsonré, coordonnateur national du Projet Filets Sociaux.

Quelles sont les régions qui sont concernées par le projet ?

Les régions du Nord,  de l’Est, du Centre-est, du Centre-ouest et du Sahel sont couvertes par le projet. Le coordonnateur a indiqué que le choix des régions et provinces s’est fait par le gouvernement du Burkina pendant la préparation du projet à partir des données de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages 2009-2010. En plus clair, ce sont les régions qui ont les niveaux les plus élevés de pauvreté chronique et de retard de croissance du pays.

« Les bénéficiaires du projet sont composés des ménages pauvres avec des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, mères allaitantes ainsi que les ménages affectés ou vulnérables aux chocs et à l’insécurité alimentaire », a souligné Emile Zabsonré.

Une autre activité a marqué la 25ème journée de la lutte pour l’élimination de la pauvreté. Il s’agit de la vidéo conférence organisée depuis Washington qui est un cadre d’échanges avec les pays d’Afrique bénéficiant de l’aide de la Banque mondiale.

Eliminer la faim

Chaque pays a fait des bilans de son projet et des amendements auprès de l’institution financière.  Ces échanges ont porté sur les conclusions du nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Mobilité éducative à travers le monde : un progrès équitable ? ».

David Bulman, représentant du programme alimentaire mondial, participant à la vidéo conférence,  a noté que dans les dernières années, le Burkina a fait beaucoup de progrès dans la diminution de la malnutrition et c’est une très bonne tendance, a-t-il confié.

Pour la lutte contre la pauvreté, David Bluman a affirmé que c’est le gouvernement en premier lieu qui mobilise la population pour les sortir de la pauvreté, de la faim. « Nous allons travailler avec le gouvernement et la banque pour  atteindre cet objectif qui est de finir avec la pauvreté, la faim »,  a-t-il indiqué.

Irmine KINDA

Burkina24

 

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