Energies : « Le Burkina est résolument engagé dans une transition énergétique »
La demande énergétique atteint des « pics jamais égalés dans l’histoire » du pays contraignant ainsi le gouvernement à y répondre en s’engageant pour une transition énergétique et un mix énergétique à travers l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE). Chargée de faire la promotion desdites énergies, la structure s’est tournée vers les journalistes « vecteurs essentiels » pour parvenir au « changement de comportements », un préalable à l’utilisation rationnelle des kilowatts d’énergie disponibles en attendant d’avoir une offre à même de répondre à la demande sans cesse croissante.
« Notre rêve est que demain, si vous allez dans un village autour de Gorom-Gorom où il n’y a plus bois de chauffe, qu’un ménage moyen soit en mesure de chauffer l’eau en utilisant le solaire, de faire la cuisine en utilisant une cuisinière solaire et d’avoir accès à l’électricité en utilisant un panneau solaire ». Des propos de Alpha Omar Dissa, ministre en charge de l’énergie en octobre 2016 rapportés par l’AIB en marge du lancement de l’ANEREE créée deux jours plus tôt en conseil des ministres.
Constat. Le Plan national de développement économique et social (PNDES) y est pour beaucoup. En effet, il ressort que l’offre d’électricité, insuffisante pour satisfaire la demande sans cesse croissante, est constituée de seulement 6,4% d’énergies renouvelables, 62,9% de productions thermiques et de 30,7% d’énergies importées. Ce qui influe sur l’accès à l’énergie (électricité et hydrocarbures, énergies renouvelables) déjà « problématique » pour les ménages et les entreprises. Selon les statistiques reportées dans le PNDES, en 2015, le taux d’électrification (proportion des ménages disposant d’un abonnement d’électricité avec un opérateur) était de 59,88% en milieu urbain, 3,06% en milieu rural et 18,83% en moyenne nationale.
Et parce que « sur toute ligne (énergies renouvelables), sur l’ensemble des maillons, nous avons un désordre total », nul ne sachant d’où viennent les composantes solaires, leur qualité, qui est réellement un bon installateur, il y a lieu, de mettre en place une structure à même de veiller à ramener l’ordre dans le secteur. Et pour cause, relevait le chef du département énergie, les pays qui ont des programmes ambitieux en matière d’énergies renouvelables, sont passés par la case encadrement pour le rendre « plus profitable ».
Communiquer pour un changement de comportements
Un an après sa mise en place, l’ANEREE dont « l’une de nos principales raisons d’être est la promotion des énergies renouvelables et la sensibilisation sur l’efficacité énergétique », selon son directeur général Jean-Marc Palm, cherche à mieux communiquer sur ce pan du programme présidentiel relatif au secteur des énergies et ses missions. Pour y parvenir, elle a organisé une journée de réflexion axée sur ses missions en conviant 47 journalistes venant des treize régions du pays. « De votre posture de vecteurs essentiels au cœur de toute stratégie de communication et du changement positif de comportements, vous êtes pour nous des partenaires privilégiés et incontournables », a justifié le directeur de l’agence.
Pour Bourahima Nabi, représentant du ministre de l’énergie, la promotion des énergies renouvelables et l’introduction des réflexes pour l’efficacité énergétique sont d’abord des questions de communication pour un changement positif de comportement. Et à ce stade où « la demande d’électricité a atteint aujourd’hui des pics jamais égalés dans l’histoire de notre pays », c’est pour répondre aux besoins, développe-t-il, que le gouvernement a engagé des actions « vigoureuses » en vue de faire face à la croissante demande de la consommation d’électricité et soutenir ainsi le décollage économique de notre pays.
Pour sûr, affirme-t-il, « le Burkina Faso est résolument engagé dans une transition énergétique et un mix énergétique ». Un choix qui selon lui est perceptible à travers la promotion des énergies renouvelables qui est « avérée et (qui) se lit à travers un certain nombre de programmes d’envergure qui concernent le solaire, les centrales hydro-électriques, l’éolien, la biomasse ». C’est à cet engagement, dit-il que répond la création et l’opérationnalisation de l’ANEREE.
Un réseau comme les autres ?
A la fin de la journée, il a été mis en place un Réseau de journalistes et communicateurs pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (REJEREE). Elu à la tête du réseau par les participants au workshop, Aimé Nabaloum n’est pas passé par quatre chemins pour dire ce qu’il entend faire si le réseau venait à ressembler à d’autres réseaux dont les intérêts personnels des membres ont fini par causer son démantèlement.
« Nous ne nous faisons pas honneur souvent à travers les réseaux que nous mettons en place. Si on doit être un réseau comme les autres réseaux, attendez-vous à ce que je démissionne le plus vite possible », a-t-il déclaré. Avant de clore sa brève intervention, il a invité les membres du bureau et les adhérents à veiller à ce que les populations puissent être impactées par leur travail en tant que journalistes et donc à être ce « vecteur » nécessaire pour relever le défi de la communication.
Se référant à Barack Obama, le directeur de l’ANEREE invite ses concitoyens à méditer cette citation de l’ancien président américain : « quand les enfants de nos enfants nous regarderont droit dans les yeux et qu’ils nous demanderont si nous avons fait tout notre possible pour leur laisser un monde plus sûr, un modèle plus stable avec de nouvelles sources d’énergies, je veux que nous puissions leur dire, oui, nous l’avons fait ».
Oui Koueta
Burkina24
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