Zimbabwe: Robert Mugabe apparaît
Alors que l’on le croyait assigné en résidence surveillée depuis le mercredi 15 novembre 2017, le président Robert Mugabe est apparu en public ce vendredi 17 novembre 2017, assistant à une cérémonie de remise de diplômes universitaires à Harare.
A la surprise générale, le chef de l’Etat Zimbabwéen, Robert Mugabe a assisté dans la matinée de ce vendredi 17 novembre 2017, à une cérémonie de remise de diplômes organisée par l’université Zimbabwe Open à Harare, la capitale. Alors que tout le monde le croyait confiné chez lui sous la pression militaire lui exigeant de démissionner, Robert Mugabe, 93 ans, vêtu d’une robe universitaire jaune, d’une toge bleue et d’une coiffe assortie, refait surface dans toute sa splendeur de chef d’Etat tenant encore les rênes de son pays.
Pour de nombreux observateurs, cette sortie constitue un coup de communication de l’armée, question de montrer ses méthodes pacifiques pour obtenir le départ du Président Mugabe.
L’armée qui se conforte de cette actualité, s’en réjouit: « Vous voyez le chef de l’Etat est libre, nous n’avons pas suspendu la Constitution. Nous sommes en discussion, en négociation », confie un de ses généraux.
Les négociations pour obtenir l’abdication du Chef de l’Etat le plus âgé de la planète se poursuivent et sont désormais un peu plus difficiles que l’on le croyait.
L’armée entend obtenir de Robert Mugabe son remplacement par son ex-vice-président Emmerson Munangagwa.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, en marge d’une cérémonie à Abidjan, croit que son homologue du Zimbabwe devrait rendre le tablier. « Il faut que le président Mugabe puisse quitter ses fonctions dans la dignité. C’est le message que j’ai transmis au président de l’Union africaine», a-t-il dit, selon ses propos rapportés par Jeune Afrique.
Selon lui, il a été « l’objet de respect et même d’adulation de beaucoup d’Africains et de jeunes Africains, mais le monde a changé et ce qui se passe au Zimbabwe interpelle tous les hommes politiques et pas seulement les chefs d’État africains ». Par conséquent, conclut-il, « évidemment à son âge et compte tenu de la durée de ses fonctions, tout le monde est conscient qu’il est temps qu’il cède son fauteuil à une nouvelle génération ».
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24
Source: RFI
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