Burkina : Encore un procès pour diffamation sur Facebook

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Des internautes burkinabè se sont encore convoqués au Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour un procès en diffamation. Pascal Zaïda et Dieudonné Tapsoba, acteurs de la société civile, attaquent Emmanuel Tapsoba et Al-Hassane Barry, proches du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) pour des publications « diffamatoires » sur Facebook. La séance s’est ouverte le lundi 15 janvier 2018.

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De plus en plus au Burkina Faso, les procès pour diffamation sur le réseau social Facebook se succèdent. L’on peut se rappeler de l’affaire Banakourou Mamadou Traoré a traduit Kaba Diakité et Lamine Sanou en mai 2017 ou plus loin, l’affaire Tasséré Sawadogo, dit « Tass-Tass » contre Alassane Traoré, dit « Roga-Roga » en septembre 2014, toutes en lien avec des diffamations sur Facebook. 

Lors d’une interview à Burkina 24 le mercredi 20 décembre 2017, Pascal Zaïda avait annoncé qu’une plainte pour diffamation avait été déposée contre deux jeunes proches du parti au pouvoir, Emmanuel Tapsoba et Al-Hassane Barry. Le lundi 15 janvier 2018, au Tribunal de grande instance de Ouagadougou, ce procès s’est ouvert.

Des reproches faits à Emmanuel Tapsoba, secrétaire chargé des TIC au MPP, et Al-Hassane Barry qui a déjà été impliqué dans une affaire similaire, Pascal Zaïda s’explique : « le 18 octobre (2017) nous avons vu à travers les réseaux sociaux, une publication de Al-Hassan Barry comme quoi j’ai reçu 15 millions de Djibrill Bassolé pour organiser le meeting et une autre publication de Tapsoba Emmanuel avec la photo de Tapsoba Dieudonné à l’appui, disant que c’est Tapsoba Dieudonné qui transporte les fonds de la Côte d’Ivoire pour pouvoir financer notre meeting ».

Du côté du conseil des accusés, Me Rodrigue Bayala, a estimé que ses clients pourront s’en sortir. « Nous sommes très sereins par rapport à ce dossier au regard de la nature des faits », a indiqué l’avocat.

Mais le verdict ne sera pas pour tout de suite puisque à la demande de l’avocat, le dossier a été renvoyé au 29 janvier 2018. « Nous avons demandé du temps pour nous préparer », explique Me Bayala, avocat lui-même qui rappelle avoir attaqué un internaute, en l’occurrence Ounteni Ouoba, pour diffamation sur Facebook.

Selon le plaignant Pascal Zaïda, son vœu est que la preuve soit apportée. « Mais je suis certain que cette preuve ne va jamais exister », dit-il tout en précisant qu’ils (Pascal Zaïda  et Dieudonné Tapsoba) vont demander réparation « parce qu’ [ils] ont été diffamés, insultés et humiliés ».

Ignace Ismael NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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2 commentaires

  1. Ici, sans aucun parti pris dans l’affaire, je m’exprime pour soutenir le principe de la possibilité d’ester en justice, par rapport aux attaques perpétrées sur facebook, qui est à présent devenu un véritable défouloir, considéré comme anonyme par certains intervenants. Bravo pour les futures enseignements que chacun en récoltera!

  2. Burkina Faso .il a y des vrais dossier que nous voulons la justice

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