Justice juvénile : Le réseau FORCE outille des acteurs pour la promotion psychosociale de l’enfant
Pour la promotion psychosociale de l’enfant en situation de protection judiciaire, le Réseau Focus des organisations pour la réalisation de la convention aux droits de l’enfant (Réseau FORCE) organise à Ouagadougou, une formation à l’endroit des acteurs œuvrant dans le domaine. Lancée le mardi 30 janvier 2018, pendant trois jours, les organisations engagées à travailler en faveur de la mise en œuvre de la convention aux droits de l’enfant au Burkina Faso s’attèleront à « mieux connaitre l’enfant » en situation de protection judiciaire pour son épanouissement.
Un enfant en situation de protection judiciaire est un enfant qui se trouve dans les mailles du système judiciaire. Il peut-être dans des conditions de vie et de développement physique et psychologique compromis ou suspecté d’avoir commis une infraction ou est reconnu d’en avoir commis.
Pour cet aspect, le nombre d’enfants en conflit avec la loi au Burkina Faso tourne autour de 400 à 500 pour l’année 2016, indique Sékou Traoré, magistrat et représentant du secrétaire général du ministère de la justice. Le terme « enfant en situation de protection judiciaire » peut renvoyer également à des enfants qui se retrouvent dans une procédure parce que les parents sont en conflit, explique le magistrat.
Après Bobo-Dioulasso, c’est à Ouagadougou que le Réseau Focus des organisations pour la réalisation de la convention aux droits de l’enfant (Réseau FORCE) qui regroupe plusieurs organisations de la société civile travaillant dans le cadre de la protection et de la défense des droits de l’enfant organise sa formation sur la promotion psychosociale de l’enfant en situation de protection judiciaire. Ce sont au total 25 personnes, des magistrats, des greffiers, des gardes de sécurité pénitentiaire, des agents de service sociaux des maisons d’arrêt et de correction qui participent à cette formation.
Selon Dieudonné Kaboré, représentant du Président du Réseau FORCE, c’est au regard des besoins exprimés par certains acteurs de la justice juvénile approchés par le Réseau que l’initiative de la formation est née. « Cette thématique n’est pas prise en compte dans les écoles de formation. C’est pour cela que nous l’avons initiée pour les juridictions de Bobo, Banfora, Ouagadougou et Koudougou, en attendant de pouvoir toucher les acteurs des autres juridictions pour enfants du Burkina », indique M. Kaboré qui souhaite que cette thématique soit inscrite dans les curricula de formation de tous les acteurs de la justice juvénile.
Cette séance de renforcement des capacités, selon Sékou Traoré, permettra de mieux connaitre l’enfant pour mieux appliquer les dispositions juridiques pertinentes. « Une chose est d’avoir de la législation, mais une autre chose est de connaitre la personnalité de celui qui est en face de nous pour pouvoir appliquer la règle de droit », dit-il. La même trompette a été embouchée par Mathieu Lompo, juge des enfants à Ouagadougou.
Celui-ci indique que c’est une formation dont lui et ses collègues ont besoin. « Nous en tant que juge, nous ne sommes pas formés pour comprendre la psychologie des enfants ou les problèmes qu’ils vivent alors que nous sommes appelés à prendre des décisions pour eux ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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