Internet et nouveaux métiers : Zoom sur le community manager

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Devant l’importance des avis échangés entre consommateurs-internautes sur une entreprise et la menace que représentent les réseaux sociaux et autres regroupements de consommateurs sur le net, les entreprises ont compris qu’il est indispensable de savoir ce qui se dit sur elles. Et maintenant de savoir le gérer. C’est là toute la mission du community manager qui est le représentant d’une personnalité, l’ambassadeur d’une marque, d’une société ou même d’un produit sur Internet. Poste stratégique, son rôle consiste à parler et surtout faire parler de son entreprise et de ses produits sur le web en intervenant à la fois sur la veille d’informations, la mise en place de contenus ainsi que la création et l’animation de communautés. Tatiana Pandaré, rompue aux technologies de l’information et de la communication, s’est prêtée aux questions du média lesaffairesbf afin de partager son expérience et de présenter davantage l’activité.

Burkina 24 (B24) : Depuis combien de temps évoluez-vous dans ce métier ?

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Tatiana Pandaré (TP) : Je suis Tatiana Pandaré,  une community manager (CM). En clair, c’est celle ou celui qui gère l’image numérique, digitale d’une entreprise ou d’une personnalité en ligne. Un CM est un animateur ou animatrice de communauté en ligne. Pour notre métier, il s’agit de gérer les abonnés, les fans  d’une page d’une entreprise ou une association sur les réseaux sociaux.

J’ai découvert, le CM en 2012 au Ghana à Accra quand j’étais parti travailler pour une ONG (Open university for West Africa). On m’avait confié la tâche de CM assistante qui a été un apprentissage à l’époque pour moi. Je suis passionnée par les réseaux sociaux.

B24 : Quelle est l’importance d’un CM pour une structure ?

TP : Il y a deux volets importants. C’est la représentativité sur le web et de pouvoir construire l’image de l’entreprise. La réputation ce que l’on appelle e-réputation en ligne. Cela concerne un peu une veille digitale, savoir ce qui se dit sur nous et comment mieux informer, sensibiliser et vendre avec les consommateurs.

Egalement, je fais l’animation des sites web, des blogs, des applications mobiles, des réseaux sociaux et l’e-mailing. Actuellement, je gère 6 entités. J’avoue que je n’arrive pas à le faire toute seule. J’ai mis en place mon entreprise et je me fais aider par deux stagiaires. C’est compliqué pour moi de gérer 6 communautés.

B24 : Comment ça se passe le contact entre vous et les clients ?

TP : J’ai eu la chance d’avoir un network, un réseau d’amis qui me recommande très souvent soit pour les formations, pour des clients, pour des conseils, etc. A mes débuts, il fallait que je parte vers les personnes. Ce n’était pas mal. Mais il y avait beaucoup de frustration, parce que tout le monde ne comprend pas l’importance d’avoir une représentativité sur le web. Beaucoup se disent que ce n’est pas un métier et ils ne vont pas payer pour ça. Cela m’a permis de savoir vers qui il fallait aller.

B24 : Quel est le coût pour une entreprise qui a besoin d’une représentativité sur le net ?

TP : Cela dépend beaucoup. Je fais un minimum de 50  000 F CFA par mois et pour deux réseaux sociaux pour une entité. Cela comprend le contenu texte car les messages sont à rédiger. Je dois être en possession des informations sur l’entreprise. Je représente l’entreprise, donc je dois penser comme l’entreprise.

Ceux qui nous contactent sont souvent face à un problème et sont toujours pressés. Dans la communication, il faut vraiment du temps. Après avoir donné nos prix il y a beaucoup de marchandage. Mais on me dit que je suis une bonne négociatrice.

B24 : Pensez-vous que le CM a de beaux jours au Burkina Faso ?

TP : Je compte lancer une formation en mars sur le CM. J’ai déjà formé des étudiants, des professionnels et dans le milieu associatif. Oui. Aujourd’hui beaucoup de gens ne se dévoilent pas, mais je dirai qu’on est plus d’une centaine au Burkina Faso. Souvent on n’est pas pleinement CM parce qu’il y a d’autres tâches qu’on vous attribue.

Le CM est un nouveau métier ici et encore moins aux USA et en Europe. Il y a des universités qui ont déjà intégré le CM comme une matière et des promotions sont en train de sortir. Ici au Burkina Faso ce n’est pas un métier à part entière. On vous ajoute toujours quelque chose, car on estime que ce n’est pas si difficile. Le CM a de l’avenir, je ne fais que ça. Je m’en sors mais, comme tout entrepreneur il y a des hauts et des bas.

Jules César KABORE

Burkina 24

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