Foncier au Burkina : Les inquiétudes d’un citoyen
Ceci est l’inquiétude d’un citoyen sur la situation du foncier au Burkina.
Par la présente nous venons exprimer nos inquiétudes quant à la tension populaire de plus en plus vive au sujet du foncier. Nous le sommes d’autant plus que nous sommes des propriétaires terriens. Nous avons de par le passé été souvent victimes de l’exploitation de nos terres aux fins de lotissement. Nos parents ont dû céder parfois 20 à 30 ha de leurs champs contre 4 ou 5 parcelles à usage d’habitation. Une véritable spoliation !
De nos jours la loi n° 034-2012/an portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso dit en substance que les terres appartiennent aux propriétaires terriens en premier lieu. Au nom de cette disposition légale nous avons volontairement et sur la base des clauses qui nous conviennent céder une partie de nos terres à un nombre important des habitants des zones non loties mais aussi à certains promoteurs immobiliers reconnus par l’état.
Nous voulons attirer l’attention de l’Etat sur ses responsabilités quant à la question des lotissements. Cela nous parait important quand on connait la détresse des populations en général et ceux des zones non loties en particulier. Des hommes et femmes qui attendent désespérément un probable lotissement afin de sécuriser leurs vieux jours et ceux de leurs enfants. La grogne de ces populations est alors légitime et justifiée. Le silence coupable de nos autorités ou leur communication approximative sur la question sème la confusion dans nos esprits.
Des agréments accompagnés de cahier de charge sont accordés à des promoteurs immobiliers qui se doivent de les respecter. Cela relève de la compétence de l’Etat. Il faut que l’Etat y veille et rende compte pour que l’opinion puisse mieux se situer. Si rien n’est fait l’on pensera que les promoteurs immobiliers sont tous des pourris et ils risquent d’être l’objet d’une vindicte populaire. Pourtant, tout le monde sait qu’il y a des promoteurs qui méritent des félicitations eu égard à la qualité de leur travail et de leur responsabilité sociale.
Nous voudrons rassurer ces promoteurs immobiliers exemplaires que nous les propriétaires terriens qui leur avons cédé nos terres veillerons sur leurs réalisations qui sont désormais celles des acquéreurs burkinabè.
Il faut que les responsables du ministère de l’Habitat s’expriment en faveur d’un lotissement réel ou d’une solution définitive de la question. L’Etat peut se procurer des terres auprès des villages et procéder à des aménagements convenables. Il faut qu’ils s’expriment pour éviter que l’intoxication braque les uns contre les autres.
Marcel Zongo
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