Tribune – « Silence! Des promoteurs immobiliers gloutons ravagent nos terres ! »
Ceci est une opinion d’un citoyen sur un fait révélé par nos confrères de « Le Quotidien » sur une affaire de vente illicite de parcelles à Komsilga.
La question de la gestion du foncier au Burkina Faso est comparable à un corps en putréfaction. Malgré le cadre juridique qui l’encadre, malgré les normes administratives en vigueur, malgré la volonté répétée d’y voir clair exprimée par les populations, malgré les jérémiades des habitants des zones non loties, les gouvernants comme par enchantement se complaisent dans un mutisme coupable qu’ils brisent rarement par des propos inappropriés. Les deals sur le foncier se répandent au grand jour sans qu’aucune voix responsable ne bronche.
En effet, S.Z et sa Société (…) ont posé un acte de flagrant délit de corruption active à grande échelle sans que personne ne s’en émeuve. Donner 36 parcelles à l’ensemble des conseillers municipaux de la commune rurale de Komsilga au moment où ceux-ci se préparent à valider au cours d’une session délibératoire son projet immobilier.
La rocambolesque histoire a été contée sur les antennes de la radio Savane FM le mardi 06 mars 2018. Le conseiller municipal I.R du village de Zingdéssé de ladite commune, l’homme par qui le lièvre fut levé, n’as pas daigné esquisser un semblant de démenti. Le mal est donc réel et l’on ne peut s’empêcher de se poser certaines questions.
A quoi sert finalement la loi contre la corruption adoptée à cor et à cri ?
Que nous en dira l’Autorité Supérieure du Contrôle de l’Etat et de la Lutte contre la Corruption ?
Mr Zoungrana Saidou affirme ne pas posséder toutes les autorisations administratives requises pour l’aménagement des terrains. Cependant, il semble avoir borné la zone puisqu’il trouve des parcelles pour des conseillers municipaux qui les revendent déjà.
N’est-ce pas là un jeu de dupe qui tant à exploiter les pauvres populations ?
Sur cette question procédurale non respectée, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme est attendu. Du reste, il lui a été demandé d’assainir le milieu des opérateurs immobiliers.
Y aura-t-il enfin quelqu’un pour taper du poing sur cette table pourrie de la question foncière ?
Je déclare : si rien de sérieux n’est fait sur la question foncière, tôt ou tard elle explosera car elle est la bombe latente qu’il faut redouter.
Pour ma part, je continuerai de prêcher même dans le désert.
Panaba Dakissaga
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