Procès du putsch manqué : Deux avocats de la défense quittent le navire
Me Alidou Ouédraogo et Me Issiaka Zampaligré ont décidé de démissionner et de mettre fin à leur mission dans le jugement du dossier du putsch manqué de septembre 2015. Ils l’ont fait savoir ce 31 mars 2018 à travers une lettre adressée au Président du Tribunal militaire.
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Le procès s’est rouvert ce 31 mars 2018 avec la poursuite de la lecture de l’arrêt de renvoi. La salle des banquets ne grouille plus de monde comme aux premiers jours.
L’absence des avocats de la défense qui se sont retirés hier 30 mars se fait apercevoir. Me Issiaka Zampaligré était présent ce matin, mais sans sa robe noire aussi appelée toge. Le Président du Tribunal l’interpelle et le rappelle qu’il s’agit d’une tenue pourtant exigée.
L’avocat de la défense répond qu’il est juste venu déposer un courrier. Me Zampaligré s’est ensuite retiré de la salle d’audience, abandonnant cinq de ses collègues (2 avocats commis d’office et 3 choisis). Nos multiples tentatives pour lui arracher quelques mots sont restées vaines. A la fin de la lecture de l’arrêt de renvoi vers 11h 10, le Parquet militaire a demandé la vérification de la présence effective des accusés.
Audition des accusés à partir du 6 avril 2018
Le Tribunal a accédé à sa demande. Il ressort notamment que les prévenus Adama Ouédraogo dit Damiss, Abdoul Karim Badiel, Ousséni Fayçal Nanéma sont non comparants en plus des accusés toujours en fuite.
Le procès continue alors avec l’examen des demandes de mise en liberté provisoire adressées par des accusés présents. Mais, avant cette étape, le Président du Tribunal militaire, Seydou Ouédraogo, a procédé à la lecture des courriers déposés un peu plus tôt par deux avocats de la défense, en l’occurrence Me Issiaka Zampaligré et Me Alidou Ouédraogo.
Selon ces lettres, ces deux défenseurs de clients ont décidé de mettre fin à leur mission dans cette affaire. Ils se sont ainsi déportés définitivement. Ils défendaient le même client, le sieur Mamadou Traoré. D’après leurs lettres respectives, les deux avocats semblent dans une situation d’impossibilité de plaider, en tant qu’avocat, en faveur de leur client.
« Le fait qu’ils se soient déportés n’a aucun impact sur la suite de la procédure si les accusés qu’ils défendent possèdent toujours d’autres avocats », explique Me Séraphin Somé, avocat de la Partie Civile.
Le procès a été suspendu peu avant 13h et reprend le vendredi 6 avril 2018 à 9h avec l’audition des accusés.
Noufou KINDO et Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
*(Photo A la Une : LeFaso.net)
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