Corruption au Burkina : Le REN-LAC interpelle le Président du Faso
Le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu un point de presse sur l’audience accordée par le Président du Faso le 27 mars 2018.
Sollicitée par le REN-LAC, l’audience avait pour but de remettre officiellement, un mémorandum d’interpellation sur la nécessité d’une volonté politique réelle et sincère dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso.
A noter que c’était lors de la double commémoration de la 12e édition des journées nationales de refus de la corruption (JNRC) et du 20e anniversaire du réseau tenues en décembre 2017, que l’option d’interpeller le chef de l’Etat par le biais d’un mémorandum avait été prise.
A travers le mémorandum, le REN-LAC a interpellé le Président du Faso sur deux points. Il s’agit de la nécessité d’agir urgemment contre l’impunité et de mettre en œuvre les réformes institutionnelles et législatives en vigueur au Burkina Faso.
Par ce mémorandum, le REN-LAC a invité le Président du Faso à plus s’investir dans la lutte contre la corruption en donnant l’exemple à travers des signaux forts. C’est alors que le REN-LAC a été reçu en audience le 27 mars 2018 par le Président du Faso. Le réseau a exprimé au Chef de l’Etat « son insatisfaction et ses inquiétudes quant à sa volonté et à son engagement dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso ».
Les conclusions du REN-LAC
Le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wétta, a laissé entendre qu’à l’issue de cette rencontre, « nous avons eu l’impression que le combat de la lutte contre la corruption était perdu d’avance et une impuissance au sommet de l’Etat face au fléau de la corruption ».
Le REN-LAC qui contribue à la veille citoyenne et la lutte pour une amélioration de la gestion de l’Etat constate que la volonté politique qui devrait être impulsée au niveau du sommet de l’Etat fait défaut. Ainsi, le réseau a dénoncé, sur le pan administratif, des malversations qui ne donnent pas systématiquement lieu à des poursuites disciplinaires, ni au recouvrement des sommes détournées.
A écouter les conférenciers de ce mercredi 11 avril 2018, la remise en cause de la désignation des directeurs généraux des structures d’Etat par voie de recrutement et sur appel à candidature, n’augurent pas de bonnes perspectives pour la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, le réseau a fait cas de la tendance à l’allègement des conditions de recours aux procédures de gré à gré dans la passation de la commande publique. « Cette situation inquiète notre organisation pour qui, il est nécessaire d’impulser depuis le sommet de l’Etat une dynamique de bonne gouvernance dans la gestion de la destinée des Burkinabè », a fait savoir Claude Wétta.
Jules César KABORE
Burkina 24
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