SEMAFO et Bissa Gold : Ces heures supplémentaires qui coincent

Le Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures (SYNTRAGMIH) a informé l’opinion publique sur la lutte des travailleurs des mines, singulièrement ceux de SEMAFO et BISSA GOLD.

Le SYNTRAGMIH soutient que tout est parti des changements de cédules de travail au niveau des mines sans prendre en compte les préoccupations des travailleurs qui se fondent sur le droit positif au Burkina. Les négociations n’ont pas permis l’avancée des revendications des travailleurs en dépit de leur bonne foi.

En ce qui concerne SEMAFO, la direction a décidé de changer de cédules de travail en 7/7,  c’est-à-dire 7 jours de travail suivis de 7 jours de repos. Leur décision a été faite en conformité avec les préoccupations des travailleurs mais sans la prise en compte des heures supplémentaires.

Les travailleurs sollicitent donc le 7/7 mais également l’application des textes. En effet, ils disent travailler 11 ou 12 heures par jour et cela ne donne guère droit à des heures supplémentaires. Ce qui est contraire aux textes.

 Les travailleurs ne demandent que l’application correcte des textes en la matière 

« On tente de se soustraire à la loi et les travailleurs, quand ils réclament la juste mise en application des textes, sont taxés d’extrémistes ou d’irresponsables », s’est exprimé le Secrétaire Général du SYNTRAGMIH, Lassané Simporé. Pour lui, les travailleurs ne demandent que l’application correcte des textes en la matière. Ce n’est pas une nouvelle revendication mais une réclamation dont la solution réside dans l’application correcte des textes du travail en vigueur, contenue dans le droit burkinabè.

Le SYNTRAGMIH s’appuie sur l’arrêté N°2007-004/MTSS/SG/DGT/DER du 07 mars 2007 fixant les modalités d’application de la semaine de 40 heures. Les heures effectuées au-delà de 40 heures donnent lieu à des heures supplémentaires et ce conformément à l’arrêté 2007-003/MTSS/SG/DGT/DER du 7 mars 2007 portant réglementation des heures supplémentaires et des modalités de leur rémunération, fixe le traitement des heures supplémentaires.

Les travailleurs de SEMAFO et de Bissa GOLD disent demeurer mobilisés pour poursuivre les actions en vue du respect des lois du Faso et l’application effective des heures supplémentaires.

Lawali Esther KY (Stagiaire)

Burkina24