Bonne gouvernance au Burkina : Un projet pour son effectivité

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La redevabilité est l’un des principes de bonne gouvernance. Cependant, l’accès à l’information reste au Burkina difficile bien que légalement consacrée. La Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA, Média Fondation West Africa en anglais) en collaboration avec le Centre de presse Norbert Zongo, veut améliorer cette demande de la redevabilité et renforcer davantage la gouvernance participative au Burkina. Ils ont à cet effet mis en œuvre un projet dont le lancement a eu lieu ce mardi 24 avril 2018 à Ouagadougou.

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Ce projet sur les médias et la gouvernance au Burkina Faso durera deux ans et a pour objectif d’étudier les moyens d’améliorer et de soutenir la participation du public au processus de gouvernance à travers des plateformes médiatiques et de dialogue qu’il mettra en place.

Au cours des deux années, plusieurs activités sont prévues, notamment la mise en place de partenariats avec des radios, la création des plateformes de dialogue, un soutien financier aux journalistes pour produire des articles sur les questions de gouvernance, ateliers, des formations, des fora, dont la première, s’est tenue immédiatement après le lancement du projet sous le thème : « La promotion de la participation du public et de la redevabilité en matière de gouvernance : le rôle des acteurs ».

Aux dires du représentant de Média Fondation, Muheed Saeed,  la mise en œuvre de ce projet devra permettre d’approfondir les compétences de médias au Burkina, à mener des reportages sur les questions de transparence, de responsabilité et de corruption, d’approfondir les compétences et les connaissances dédiées à la promotion  de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Ce qui devra permettre la participation des citoyens et des médias à une exigence de rendre compte et une meilleure réactivité des autorités.

Et Boureima Ouédraogo, président du comité de pilotage du CNPNZ, de voir en ce projet une opportunité pour que les médias, les OSC et institutions puissent se remobiliser autour de ce qui constitue l’essentiel pour tirer la gouvernance vers le haut.

Tout pouvoir corrompt

Shérif Sy, Haut représentant du chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie de lancement, a reconnu aux médias un rôle de « chien de garde » pour la bonne gouvernance. Mais pour cela, dira-t-il, « il faut que les médias soient des entreprises de presse bien organisées et bien gouvernées. Sans quoi, il ne peut y avoir de redevabilité ».

 « Autant qu’il est vrai que sans les médias, il ne peut pas y avoir d’Etat de droit véritable, il faut accepter que si les médias eux-mêmes ne sont pas bien gouvernés, il est difficile qu’ils puissent mener à bien leur tâche », a-t- il ajouté.

Selon lui, tout pouvoir corrompt. Le pouvoir absolu corrompt absolument. Le rôle des médias est d’offrir la possibilité à tous les citoyens quels qu’ils soient d’opposer une limite à tous les pouvoirs, d’être des contre-pouvoirs dans la sphère publique en faisant preuve d’esprit critique de la gouvernance du moment.

Les activités du projet démarrent déjà le 25 avril avec la formation des journalistes sur la lutte contre la corruption et le 26 avril celle des OSC. Cette même activité se déroule simultanément au Ghana et au Sénégal.

Revelyn SOME

Burkina24

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