Comité Technique Spécialisé sur l’égalité homme-femme et l’autonomisation des femmes: Le Burkina Faso assure la Vice-présidence
Le Comité technique spécialisé sur l’égalité homme-femme et l’autonomisation des femmes (CTS), a tenu sa troisième réunion à Addis Abeba du 9 au 11 mai 2018. L’occasion a été donnée aux Etats membres de renouveler le bureau du CTS. Le Burkina Faso assure désormais la Vice-présidence de ce Comité pour une durée de deux ans.
L’organisation de ce 3ème Comité Technique Spécialisé (CTS) a été validée lors la Réunion ministérielle de l’Union Africaine sur l’égalité de Genre et l’autonomisation des femmes, de mars 2018 tenue en marge des travaux de la 62ème session de la Commission de la Condition de la Femme à New York. Cette 3ème session a été l’occasion pour les Etats membres de renouveler les membres du Bureau.
Tenue les 10 et 11 mai derniers, cette rencontre a été précédée des travaux des experts issus des ministères en charge du Genre des différents Etats membres de l’Union Africaine. Ainsi du 7 au 9 mai, les experts ont planché sur plusieurs documents, à savoir, la nouvelle Stratégie de l’Union africaine en matière de genre ; le rapport d’évaluation de la Politique Genre de l’Union Africaine 2009 ; les rapports 2017 de la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (SDGEA) ; le Fonds pour les femmes africaines et les plateformes politiques de la Direction Femmes, Genre et Développement de l’UA.
Les travaux ont également porté sur le passage en revue du rapport combiné 2017 de la mise en œuvre de la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (SDGEA), adopté en juillet 2004.
En effet, bien que beaucoup de pays aient ratifié les nombreux textes nationaux et internationaux sur les droits de la femme ; les conditions de vie des femmes en Afrique restent encore précaires :
C’est pourquoi, les ministres africains en charge de la femme ont relevé la nécessité de renforcer et de promouvoir l’égalité entre l’homme et la femme ; de bannir les violences basées sur le genre et de mobiliser davantage de ressources financières afin de soutenir les programmes et projets ainsi que les initiatives des femmes dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Pour ce faire, « Il faut faciliter le partage d’expériences et de pratiques exemplaires dans le domaine de l’autonomisation économique ; politique et sociale des femmes ; encourager la vulgarisation de l’information sur les activités des femmes africaines ; et renforcer leurs capacités dans les domaines du leadership, de la gestion et de l’entrepreneuriat ».
Le Burkina Faso qui vient d’être élu premier Vice-président du Comité Technique Spécialisé a, au cours de cette réunion présenté ses acquis, partagé ses expériences en matière de promotion et d’autonomisation des femmes et également tiré profit des pratiques d’autres pays. En tant que Vice-président, le pays entend relever des défis majeurs au cours de son mandat (2018-2020). Ainsi, sous le leadership de Madame la ministre de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, Mme Marie Laurence Ilboudo, le Burkina Faso devrait : présider la réunion du Comité en l’absence du Président ou à sa demande ; rendre visible les efforts fournis par le pays en matière de genre et de l’autonomisation de la femme ; apporter son expertise technique à l’élaboration des documents pour la tenue des prochaines réunions du CTS. Marie Laurence Ilboudo aura aussi pour tâches d’organiser les réunions préparatoires de la Commission de la Condition de la Femme et du Sommet de l’Union Africaine et préparer tout autre document à la demande de la Direction Femmes, Genre et Développement.
Elle est appelée aussi à développer des initiatives afin que le pays puisse bénéficier d’une certaine visibilité et de l’appui de l’UA dans le cadre l’autonomisation des femmes, être un modèle en matière de la promotion genre et être à jour de ses cotisations annuelles et dans la production des rapports annuels sur la déclaration solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique.
La ministre Ilboudo doit également travailler à apporter des innovations dans le cadre de la mise en œuvre des projets ou des fonds dédiés à l’autonomisation des femmes, accordés aux Etats membres par l’UA. En vue de permettre à la Politique Nationale Genre du Burkina Faso de se conformer à la nouvelle stratégie de l’UA en matière du genre, Marie Laurence Ilboudo devrait procéder à une relecture des textes.
Aline Verlaine ZOROM KABORE
Ambassade, Mission Permanente
du Burkina Faso à Addis Abeba
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