Thé débat : Planification familiale au menu

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La Journée mondiale de la population se commémore chez les jeunes ambassadeurs par la sensibilisation des pairs sur la planification familiale et le dividende démographique. Ce vendredi 13 juillet 2018, réunis autour d’un thé au quartier Sanyiri à Ouagadougou, dans une cour commune, les discussions vont bon train.

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Une trentaine de jeunes essentiellement de l’Association des Elèves et étudiants Ressortissants de Tenkodogo (AERT) à Ouaga parlent de sexualité avec une équipe de jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction et la planification familiale.

Autour d’un feu de thé et cacahuètes, d’où le nom de la rencontre « thé débat », « l’objectif est de réunir les jeunes autour d’un thé pour discuter de la thématique de la planification, l’accès aux jeunes aux méthodes contraceptives et du dividende démographique », explique Mikailou Ouédraogo, président des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction et la planification familiale.

Si l’accès aux méthodes contraceptives à tous est prôné au Burkina Faso, les jeunes n’ont pas  l’information que des centres d’écoute pour jeunes ou des centres spécialisés existent pour les accueillir. Sur la trentaine de jeunes présents, seulement deux en ont déjà entendu parler et une seule fille sur les trois sait où est située l’ABBEF, à 500 mètres de l’Université.

Plusieurs sont susceptibles quant à la fiabilité de ces méthodes. Madi Delma, étudiant en sociologie, ira même  se poser la question à savoir si les méthodes venues des pays occidentaux ne sont pas des tests, des expériences menées sur les populations africaines.

Pis, le fait qu’il ait vu des femmes se plaindre des autres effets sur certaines personnes, il ne se sent pas prêt à l’utilisation de ces méthodes.

Ils sont nombreux aussi à prôner l’éducation sexuelle dans le sens de l’abstinence que l’éducation aux méthodes contraceptives. « Personnellement ma culture, mon éducation et ma religion prônent l’abstinence et bannissent la fornication. Je ne crois à la sexualité que dans un couple marié », dit David Kaboré, étudiant en psychologie.

« J’aurai préféré une éducation sexuelle à l’ancienne. Aujourd’hui les gens veulent laisser les enfants aller à la sexualité et vouloir les contrôler en les éduquant avec les méthodes contraceptives. Je pense que les bonnes mœurs peuvent aussi réguler la population, c’est mieux de leur apprendre l’abstinence », ajoute-t-elle.

Mais pour Zendwooga Yaméogo, 25 ans, étudiant en sociologie, l‘abstinence est difficile, « avec ce que les médias montrent, l’habillement des jeunes. On tend à développer ce besoin de sexe« .

Pour eux la divulgation de méthodes contraceptives contribue à nourrir la sexualité chez les jeunes. Cependant ils ne cracheront pas sur les préservatifs distribués à la fin de la rencontre.

Zainatou Wandaogo, 20 ans, étudiante en communication  affirme que l’être humain a des dispositions naturelles, ses besoins, l’influence des amis et même l’organisme est prédisposé à faire du sexe.

Changer les mentalités passe aussi par « éduquer les jeunes dès le bas âge sur l’importance de l’abstinence à défaut de l’éducation sexuelle ».

Par conséquent les jeunes ambassadeurs mènent un plaidoyer pour la gratuité des méthodes contraceptives et  pour une éducation complète  à la sexualité dans la formation scolaire.

Revelyn SOME

Burkina24

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