Burkina: Les députés invités à se tourner vers une logique gagnant-gagnant
L’Assemblée nationale tient du lundi 16 juillet au lundi 30 juillet 2018 sa première session extraordinaire de l’année. La cérémonie d’ouverture est intervenue ce 16 juillet à l’hémicycle. Neuf principaux dossiers seront examinés par les députés burkinabè. Alassane Bala Sakandé a invité les députés à placer la rencontre sous le signe du paradigme du consensus.
Malgré quelques absences dont certaines excusées, comme il fallait s’y attendre, le lancement des travaux a été donné par le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, en présence du ministre porte-parole du gouvernement et chargé des relations avec le Parlement, Remis Dandjinou.
Son allocution a débuté par une parenté à plaisanterie : « J’ai dit bonjour. Quand même, vous voulez que je parle en peulh ou quoi ? (Rires) ». Le secrétaire parlementaire a ensuite procédé à l’appel nominal des députés. A cette ouverture des travaux, 26 députés absents excusés et 5 absents ont été notifiés.
Selon les textes du Parlement, les échanges peuvent donc se poursuivre et l’ordre du jour a été déclaré adopté. Le programme de travail des élus locaux pour les deux semaines de discussions sera communiqué aux membres du gouvernement.
Le discours d’ouverture de Bala Sakandé a été marqué par un rappel d’idéologies philosophiques. « Puisse le célèbre ouvrage de Jean Jacques Rousseau, Du Contrat Social, inspirer tous nos citoyens. En effet, dans ce célèbre traité de philosophie politique, son auteur nous expose la relation contractuelle qui pousse à concilier l’aspiration au bonheur avec la soumission à l’intérêt général », cogite Alassane Bala Sakandé.
Le statut du CFOP, du Conseil d’Etat et le code électoral en débats…
Tirant meilleur profit des enseignements de l’insurrection populaire et face à la nécessité de refonder la cohésion sociale, il estime qu’il est plus que jamais vital de parvenir à un compromis social. La présente session extraordinaire, ajoute-il, a le devoir d’ouvrir la voie en donnant corps à la notion d’intérêt général, instrument par excellence de justice sociale. Cette session extraordinaire convoquée fait suite à une demande du Chef du gouvernement.
Neuf projets de lois seront examinés. Il s’agit notamment du projet de loi organique portant composition, organisation, attributions et fonctionnement du Conseil d’Etat et procédures applicables devant lui, du projet de loi portant modification de la loi n°004 2015 CNT du 3 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso
Il y a également le projet de loi portant modification de la loi n°009 2009 AN du 14 avril 2009 portant Statut de l’opposition politique retirée in extremis de l’ordre du jour de la première session de l’année et le projet de loi portant Code électoral.
« Mesdames et messieurs les députés, au moment de légiférer, ayons à l’esprit la différence entre le paradigme du compromis et celui du consensus comme nous le théorise Jean Philippe Fort. Le paradigme du compromis répond à une logique gagnant-gagnant ou perdant-perdant. Tandis que dans le paradigme du consensus que je professe et que nous appliquons depuis le début de cette législature, c’est la logique gagnant-gagnant », axiomatise le Président de l’Assemblée nationale.
Ce qui l’amène à inviter les uns et les autres à transcender leurs divergences politiques et leurs ambitions personnelles pour privilégier l’intérêt général, gage d’un consensus salvateur.
Noufou KINDO
Burkina 24
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