Côte d’Ivoire : A peine sorti de prison, un lieutenant de Laurent Gbagbo au cœur d’une polémique
Lida Kouassi Moïse, ancien Ministre de la défense de Laurent Gbagbo, avait été libéré le 08 août à l’instar de Simone Gbagbo, l’ex-première-dame, à la faveur de l’amnistie prononcée par le Président Ouattara deux jours plus tôt. Ce fidèle lieutenant de Laurent Gbagbo a récemment tenu des propos diversement interprétés. Pour certains, il illustre bien la constance du discours sectaire et tribaliste du FPI.
« Je ne comprends pas pourquoi des personnes sont parachutées dans certaines localités pour être des élus de la Nation alors que le président Félix Houphouët-Boigny nous a appris la géopolitique… Je ne peux pas comprendre, c’est personnel, le PDCI-RDA nous a dirigés pendant 42 ans. A Lakota (Centre-Sud), chaque fois que le PDCI-RDA voulait un candidat, pour le représenter et représenter le peuple Dida [le peuple issu de cette région, ndlr] à l’Assemblée nationale, il trouvait un Dida pour être le candidat du PDCI-RDA. Si on est Houphouëtiste on doit s’inspirer de cela. Aujourd’hui celui qui parle au nom des Dida de Lakota à l’Assemblée nationale s’appelle Kouyaté Abdoulaye. Je trouve inadmissible que celui qui parle au nom des Abbey à l’Assemblée nationale s’appelle Adama Bictogo, que celui qui parle au nom des Agni d’Aboisso s’appelle Sylla… Notre armée est mono-communautaire. Dans l’administration, c’est pareil. Mais dès qu’on ose en parler, on devient un ivoiritaire. Toute le monde sait que j’ai combattu l’ivoirité». Ces propos tenus par Lida Kouassi, ex-ministre FPI et qu’il assume par ailleurs, nourrissent la polémique. Il recevait le 14 août l’ancien député et responsable de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Kouadio Konan Bertin, KKB.
Ces propos suscitent des passions au sein de la classe politique nationale et sur la toile également. Interpelé par un confrère, Lida Kouassi a indiqué qu’il s’exprimait « plus globalement sur la réconciliation nationale et la paix» en Côte d’Ivoire et que ce sujet n’était nullement au centre de sa rencontre avec KKB.
« Mes propos ne s’appliquaient pas aux élections municipales, car les villes ivoiriennes sont aujourd’hui cosmopolitiques. Mais selon moi, celui qui représente une région à l’Assemblée nationale doit venir de cette région, c’est ce qui permet à toutes les communautés d’être représentées », précise-t-il toutefois.
Au sein de son propre parti, le FPI, les réactions de certains cadres à la suite de ses propos sont nuancées.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
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