Oudalan-Soum : Food for peace pour réduire les chocs des changements climatiques

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Touchés de plein fouet par les effets des changements climatiques avec leur répercussion sur la production agricole de la campagne de 2017-2018, les ménages très pauvres des provinces de l’Oudalan et du Soum respirent un gros coup. Ils le doivent au financement du projet Food for Peace par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).

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Quelque part, aux abords d’une route qui relie des villages de la commune de Gorom-Gorom, des sacs de sorgho et de haricot disposés les uns sur les autres sont emportés un à un par des ménages catégorisés très vulnérables.  C’était le cas sur le site de Bidi 1 ce mardi 25 septembre 2018. Le choix s’explique par la volonté d’amoindrir la distance à parcourir par les bénéficiaires en leur évitant de se rendre dans l’autre village pour recevoir leur ration.  

« Contribuer à apporter beaucoup de soulagement aux populations vulnérables »

Sur le site de Bidi 1, 142 bénéficiaires comprenant 21 femmes enceintes ou allaitantes attendent sous les arbres épineux dispersés autour de l’aire de réception des vivres. Assalia Ag Djibrila est conseiller dans le village de Tandougou. « Avant l’arrivée de ces vivres, témoigne-t-il, ça n’allait pas dans le village. Aujourd’hui, nous sommes vraiment contents. Nous avons fait une saison où les gens ont cultivé, où les gens n’ont pas fait comme d’habitude – quitter le village pour aller ailleurs chercher. Les gens sont restés auprès de leurs femmes ».

C’est la troisième fois qu’une telle opération a lieu sur ce site depuis le mois de juin, début de la période de soudure sous la supervision de Noufou Compaoré, chef de projet à l’Alliance technique d’assistance au développement (ATAD).

L’organisation est un des partenaires de mise en œuvre du projet prévention de la sous-nutrition via une assistance alimentaire et nutritionnelle aux ménages très pauvres avec Femmes enceintes et femmes allaitantes (FEFA) et enfants à risque de sous nutrition de 0 à 59 mois dans la région du Sahel.  Sur ce site tout comme celui de Bidi 2, les ménages catégorisés très pauvres reçoivent un coupon de 46 500 F CFA, donnant droit à 100 kg de sorgho, 16 kg de haricoté et 2 litres d’huile pour un mois.

L’opération est le résultat de l’appel au secours du gouvernement auquel l’Oxford Committee for Famine Relief (Oxfam) n’est pas resté sourd. Le tout était de « contribuer à apporter beaucoup de soulagement aux populations vulnérables », livre Marc Kaboré, responsable du programme action humanitaire et construction de la résilience à Oxfam Burkina. A travers Food for peace financé à hauteur d’un million cinq cent mille dollars par l’USAID, l’organisation qui a ciblé 4 250 ménages, a pu voler au secours de 4 185.

La malnutrition, « une question de santé majeure » dans le district de Gorom-Gorom

A Gorom-Gorom dans le Sahel, « une zone structurellement déficitaire », le docteur Sohinté Somé, médecin chef du district sanitaire par intérim, est témoin au quotidien des effets des caprices de dame nature sur les enfants victimes potentiels de sous-nutrition. « Food for peace permet de renforcer notre dispositif de lutte contre la malnutrition, d’abord à travers la distribution (de farine de bouillie enrichie et de ‘’zoom-koom’’)», a déclaré le médecin.

En visite sur les sites, il ne cache pas sa joie de collaborer pour une meilleure Prise en charge intégrée de la malnutrition (PECIMA) qui est « à renforcer » dans son district. En effet, des agents de santé à base communautaire font le dépistage des enfants malnutris et veillent à ce qu’ils soient référés aux formations sanitaires pour leur prise en charge. Dans ce district sanitaire, les résultats de l’enquête SMART 2017, font état d’un taux de 3,3% de prévalence de la malnutrition aigüe.

Le haut-commissaire Daouda Traoré n’était pas du déplacement sur le site de distribution des vivres. Il s’est rendu au champ pour « visiter des exploitations de niébé » à la demande de l’Union des coopératives de productrices en collaboration avec les services techniques de l’agriculture, une « bonne initiative » qu’il n’a « pas hésité à accepter ». L’aide apportée par les ONG tombe « à point nommé pour nos populations » apprécie le haut-commissaire de la province Daouda Traoré.

Même son de cloche chez Ibrahim Ag Attahir, maire de la commune de Gorom-Gorom. Avec cette aide d’un peu plus de 45 000 F CFA, qui tous les trois mois se renouvelle, les ménages les plus vulnérables ont de quoi manger et subvenir aux besoins de leur famille. « Le feedback qui nous revient, confie-t-il, est très positif ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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