Nobel de la paix 2018: La lutte contre les violences sexuelles encouragée

Le prix Nobel de la paix 2018 a été attribué le 5 octobre au médecin congolais Denis Mukwege et à l’Irakienne Nadia Murad, ex-esclave du groupe État islamique, pour leurs combats pour mettre fin à l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre.

Ce prix Nobel marque la volonté de récompenser des personnes qui luttent contre les violences sexuelles faites aux femmes. L’un gynécologue, l’autre victime, Denis Mukwege et Nadia Murad incarnent, tous deux, la lutte contre les violences faites aux femmes dans le monde. Après un exil au Kenya, le Dr Denis Mukwege revient en RDC où il fonde l’hôpital de Panzi, avec l’aide financière de la Suède.

Le combat qu’il mène depuis plus de 20 ans contre les violences sexuelles et le viol utilisés comme arme de guerre par les groupes armés qui déchirent l’Est de la RDC, a fait de lui l’une des figures emblématiques de la société civile congolaise. Le gynécologue devient « l’homme qui répare les femmes », a titré dans un ouvrage en 2012 une journaliste belge, Collette Braeckman.

Lauréat de plusieurs distinctions internationales, dont le prix Sakharov en 2014, le « réparateur des femmes » utilise également son aura internationale pour faire écho à la situation politique de la RDC. Si Denis Mukwege fait son travail de médecin, sa co-lauréate, la Yazidie, Nadia Murad, a été victime de ces violences.

En 2014, captive des terroristes du groupe Etat Islamique, elle a été violée à maintes reprises par ses bourreaux, tout comme des centaines d´autres femmes et enfants Yazidis, une ethnie minoritaire d’Irak. Mais au lieu de se taire par peur ou à cause de la honte, comme le font certaines femmes, l’« ambassadrice de l’ONU pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains » a décidé d’élever la voix contre l’abus des femmes.

Synthèse de Noufou KINDO

Burkina 24