Insécurité au Burkina : Les réponses de l’ADF-RDA
Le 5 octobre 2018, l’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) s’est penchée sur les problèmes du moment qui assaillent les Burkinabè. Il s’agit de la situation sécuritaire marquée par des multiples attaques contre des positions des Forces armées sur le territoire burkinabè. Cette réflexion menée entre dans le cadre de la rentrée politique du parti, effectuée les 5 et 6 octobre 2018 à Ouahigouya.
Parti politique affilié à l’Opposition politique burkinabè, à travers sa rentrée politique 2018-2019, l’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) a fait des propositions en guise de contribution à l’amélioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso. Mais d’entrée de jeu, le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo, a appelé la classe politique à plus de retenue dans sa communication.
« Je demande à l’ensemble du peuple burkinabè et aux autorités actuelles en particulier, d’observer une certaine retenue dans leurs manières de communiquer et de situer les responsabilités liées à ces attaques. La sagesse populaire dit ceci : si la pluie vous bat, il ne sert à rien de vous battre entre vous. Le pays est en danger et il n’est pas opportun de livrer des discours qui divisent », convient Me Gilbert Noël Ouédraogo.
Celui-ci a particulièrement fait un appel « solennel » à l’endroit du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour qu’il prenne « toutes les mesures » afin que le Burkina Faso retrouve sa « quiétude d’antan ». Cette prise de responsabilité, poursuit le Président de l’ADF-RDA, passe par la formation et l’équipement adéquat des forces armées et, « mieux, par l’anticipation et la prévention ». Me Gilbert Noël Ouédraogo recommande ainsi de « déterminer les priorités du moment et réorienter les dépenses publiques ».
Ces propositions cadrent avec le thème retenu pour la célébration de la rentrée politique 2018-2019 de l’ADF-RDA : Quelles réponses face aux défis sécuritaires au Burkina Faso ? Un thème pour dire que la question sécuritaire préoccupe l’ADF-RDA, indique Me Ouédraogo. Et pour réponse, le parti avait déjà proposé que « les 25 milliards » prévus pour l’organisation du référendum constitutionnel puissent servir à doter l’armée burkinabè de matériel adéquat pour la défense des personnes et des biens. « Nous appelons à surseoir au référendum pour lutter contre le terrorisme », précise Me Gilbert Noël Ouédraogo.
Contre l’insécurité, les propositions de l’ADF-RDA :
- Mettre en place des dispositifs actifs de prévention pour éviter l’injection du venin du terrorisme dans le corps social burkinabè.
- Elaborer et mettre une stratégie nationale de lutte antiterroriste
- Mettre en place un dispositif sécuritaire à même d’apporter une réponse des plus appropriées en cas de menace terroriste
- Réduire les effectifs des contingents burkinabè intervenant sur divers fronts dans le cadre des missions de maintien de la paix afin de prêter main forte aux frères d’armes à l’interne.
- Réorienter les priorités en matière de dépenses publiques en vue de réaffecter des ressources aux FDS aussi bien pour l’équipement et leur motivation en l’occurrence
- Œuvrer à une justice équitable tout en garantissant les libertés individuelles et collectives
- Œuvrer à préserver l’harmonie, la cohésion et la tolérance religieuses séculaires que connaît le pays.
À l’endroit des acteurs de la société civile :
- Entreprendre et intensifier les actions de sensibilisation, d’éducation et de promotion de développement ; pour que le savoir et le progrès soient rempart à l’idéologie extrémiste
À l’endroit des médias :
- Donner la bonne information sur le phénomène
À l’endroit des autorités nationales :
- Œuvrer au service de la gouvernance vertueuse
À l’endroit de la CEDEAO :
- Développer des projets sur la prévention et la gestion des crises liées à au terrorisme dans l’espace CEDEAO
À l’endroit de l’Union Africaine :
- Appuyer les régions pour rendre opérationnelles les forces africaines en attente afin de faire face à la menace terroriste dans l’espace sahélo-saharien, en Afrique centrale, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est.
A l’endroit de la communauté internationale :
- Abandonner l’hypocrisie pour soutenir les initiatives communautaires, nationales, sous régionales de prévention et de gestion des crises
- Accroître la coopération sous régionale en organisant avec les pays limitrophes des opérations conjointes de ratissage pour empêcher les terroristes et les grands bandits d’y installer leurs base-arrières.
La rentrée politique 2018-2019 du « parti de l’éléphant » marque le début d’une série d’activités qui conduira les membres de l’ADF-RDA à un congrès ordinaire qui se tiendra à Bobo-Dioulasso en 2019. Par ailleurs, le parti ambitionne entamer une tournée nationale de sensibilisation et d’informations dans le but « d’instruire » sa base.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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