Contre l’excision, une conférence de haut niveau prévue à Ouagadougou
En prélude à la conférence internationale sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF) au Burkina Faso, qui se tiendra du 22 au 25 octobre 2018, le ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, s’est entretenu avec les journalistes sur les grands points de cet événement.
Le Burkina Faso lutte contre la pratique de l’excision depuis des années. Avec la synergie d’actions entre le gouvernement burkinabè, ses partenaires techniques et financiers, les leaders communautaires et associatifs, des résultats « encourageants » ont été atteints. « Le taux de prévalence de l’excision pour la tranche d’âge 0-14 ans est passé de 13% en 2010 selon l’EDS à 11,3% en 2015 selon l’EMC, soit une baisse de 2 points de pourcentage en 5 ans. Pour la tranche d’âge 15-49 ans les mêmes sources indiquent que la prévalence a baissé de 8 points de pourcentage passant de 75,8% à 67,6% ».
En parlant d’encouragement, le président du Faso a été félicité. Au vue de l’engagement personnel du Président du Faso, Roch Kaboré, dans la protection et la promotion des droits des femmes et la promotion de l’élimination de l’excision au Burkina Faso, il a été élevé par l’Union Africaine au rang de « Champion Mondial » de la lutte contre les MGF.
En termes de résultats au niveau mondial, selon une étude, dans les pays où la pratique de l’excision se fait, « 6 sur 10 personnes sont contre la pratique de l’excision et veulent abandonner » a commenté Nafissatou Diop, coordonnatrice du programme conjoint UNFPA-UNICEF pour l’élimination des MGF. Malgré ces résultats, le ministère de la femme note des poches de résistance dans les communautés en témoignent les récents cas connus au cours du mois de septembre 2018.
Pour accélérer la mobilisation de la lutte contre la pratique de l’excision, une conférence de haut niveau sur les MGF sera organisée à Ouagadougou du 22 au 25 octobre prochain. Le pays saisira cette occasion pour partager son expérience avec les différents pays participants de l’Afrique, de l’Europe, de l’Amérique de l’Indonésie et du Yemen.
Placée sous le thème « Galvaniser les actions politiques pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines », la conférence aura pour but de « consolider l’engagement politique mondial, de renforcer l’action nationale et de planifier des stratégies spécifiques pour construire un vaste mouvement en faveur de l’élimination des MGF » a indiqué Ursul Taro, chef de département chargée des questions juridiques et des relations avec les acteurs.
La conférence se déroulera en deux phases. La première sera consacrée à un dialogue politique les 22 et 23 octobre et réunira 300 participants dont des épouses de chefs d’Etats. La seconde sera organisée pour un dialogue technique les 24 et 25 octobre et sera réservée aux échanges entre experts.
Dr Margaret Agama Anyetei, chef de l’Unité Nutrition Santé et Population à la Commission de l’Union Africaine a, à l’occasion de la conférence de presse de ce jour, 19 octobre 2018, salué les efforts consentis par le Burkina Faso dans la lutte contre les MGF.
Irmine KINDA
Burkina 24
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