Koudougou : Les femmes toujours divisées

Les femmes membres de 12 organisations féminines de Koudougou se sont retrouvées au théâtre populaire de Koudougou le lundi 19 nombre 2018 pour une marche de protestation suite à leur lettre de contestation, qu’elles ont déposée au haut-commissariat du Boulkiémdé le mercredi 14 nombre 2018 et qui est restée sans suite.

Parties du théâtre populaire de Koudougou, les femmes ont battu le pavé pour se rentre au haut commissariat du Boulkiémdé. Selon la porte-parole des femmes,  Mariam Zouré, au haut commissariat, elles se sont adressées au secrétariat du haut-commissaire.

Là, la secrétaire  les a renvoyées au service courrier, qui, à son tour, affirmant que le courrier a été transmis à qui de droit, leur  a demandé de retourner au secrétariat du haut-commissaire qui est mieux placé pour leur donner la bonne information.

Finalement elles ont été reçues par la secrétaire générale de la province du Boulkiémdé qui a confirmé la réception du courrier et que le haut-commissaire en a pris connaissance. Mais son temps ne lui aurait pas permis de donner une suite. Les femmes pensent qu’elles ont été narguées car juste après  leurs entretien avec la secrétaire générale de la province qui leur a demandé de patienter jusqu’à jeudi ou vendredi, elle est allée mettre en place la coordination provinciale des femmes du Boulkiémdé sans les informer.

Pour ce qui est du contenu de la lettre adressée au haut-commissaire du Boulkiemdé, les femmes membres des 12 organisations pensent que la mise en place d’une coordination était de permettre aux femmes d’être unies. Mais ce qui s’est passé le 13 novembre n’a fait que créer des divisions.

Aussi elles demandent au haut-commissaire de prendre toutes les dispositions pour la reprise des élections dans la transparence et sans influence politique, tout en tenant compte de leur correspondance du 8 novembre 2018. Une correspondance avait été adressée au Préfet pour attirer son attention sur les tentatives de récupérations politiques de cette coordination au vu du profil politique de certaines candidates.  

Pour les femmes membres des 12 organisations féminines signataires de la lettre de protestation adressée au haut-commissaire du Boulkiemdé, si rien n’est fait, elles ne se reconnaîtront pas dans les coordinations mises en place à Koudougou. Elles menacent de mette aussi leur  coordination en place.

 Michel YAMEOGO

Pour Burkina24