Mode au Burkina : « C’est le début qui est compliqué » (Corine Yanogo)
Corine Yanogo, passionnée de la mode travaille avec le pagne wax, les pagnes aux motifs ethniques et tout ce qui est dans la tendance. Son inspiration, elle la tire du savoir-faire des artisans africains. « Conviction » est sa marque, un nom qui vient de son entreprise « Conviction business and services ». Le lundi 19 novembre 2018, elle a été reçue dans les locaux de Burkina 24 pour parler de son activité.
Burkina 24 (B24) : Comment Corine Yanogo est arrivée à la mode ?
Corine Yanogo (CY) : Depuis toute petite, je suis passionnée de la mode. Mais j’ai fait des études en sciences de l’information et de la communication, puis en communication d’entreprise. Au début, je voulais travailler dans une structure. Après avoir postulé en vain, je me suis dit pourquoi ne pas me lancer dans ce que j’aime faire, la mode.
B24 : Vous êtes dans la mode, dites-nous ce que vous produisez ?
CY : Je travaille avec différents pagnes, précisément le pagne wax et le bogolan et la soie. Je confectionne des chaussures, des habits, des sacs et accessoires. Pour cela, j’ai créé ma marque Conviction.
B24 : Parlez-nous de votre marque
CY : La marque Conviction est un bébé de 9 mois. J’ai beaucoup voyagé, précisément au Sénégal. Chaque année, j’y vais au moins deux fois. C’est là-bas que j’ai vu comment les artisans travaillent le pagne, surtout dans la confection des accessoires, des vêtements et bien d’autres choses. C’est comme cela que j’ai commencé avec ma marque « Conviction ». Un nom qui vient de mon entreprise « Conviction business and services ».
Vidéo – Corine Yanogo et la mode, une question de passion
https://www.youtube.com/watch?v=FYe2w2SneYM
Burkina 24
B24 : « Conviction Business and services » emploie combien de personnes ?
CY : L’entreprise a à peine 9 mois. Pour le moment, je suis un peu seule. C’est vrai que quand j’ai un petit marché, je fais appel à des connaissances qui ont beaucoup plus d’expériences dans le domaine. Mais je n’ai pas de salarié. Je sous-traite.
B24 : Avez-vous déjà travaillé avec certains stylistes burkinabè ?
CY : Je pense que je dois faire mes preuves. Le domaine est très vaste. Quand on est tout nouveau dans le domaine, il faut faire ses preuves. Si tu ne fais pas tes preuves, peut-être qu’ils diront qu’est-ce qu’elle a à nous apporter ? Je pense que si je fais mon petit bonhomme de chemin, quand je vais aller vers eux pour une collaboration, ils vont me prendre plus au sérieux. Ils verront qu’il y a un travail qui a déjà été fait.
B24 : Quelles difficultés rencontrez-vous fréquemment ?
CY : Les difficultés, c’est beaucoup plus financier. Comme toute entreprise qui commence, c’est compliqué. J’ai commencé avec mes propres fonds. Il y’a tellement de choses à faire dans ce domaine. Par exemple, si tu veux lancer une nouvelle collection, il faut produire un échantillon. Souvent, s’il n’est pas satisfaisant, il faut changer. Tout cela demande des moyens. Au Burkina, j’ai travaillé avec des artisans qui ont confectionné des sacs, mais ça ne m’a pas plu. Je suis obligée de faire ça à l’extérieur et j’achemine la production à Ouaga.
Comme c’est un début, je n’ai pas aussi mes propres couturiers. Quand j’ai des commandes, les délais d’exécutions sont très longs et il y a des clients qui n’aiment pas attendre.
B24 : Vous évoluez dans la mode, peut-on dire que la mode nourrit son homme ?
CY : En 9 mois, est-ce que je peux encore me prononcer ? Mais vu ce que j’ai déjà fait et tout ce que j’ai au programme pour l’avenir, je peux dire oui. C’est le début qui est compliqué.
B24 : Quelle est votre stratégie de promotion ?
CY : Pour le moment, je n’ai pas encore de boutique. Ma promotion se fait sur les réseaux sociaux, donc j’ai une boutique en ligne. Je fais fréquemment des publications sur mes pages.
B24 : A long terme, quels sont vos projets ?
CY : Ma conviction ce n’est pas me limiter à la mode. J’envisage travailler dans la communication, mon domaine de formation et dans événementiel.
B24 : Un appel à lancer à tous ceux qui veulent entreprendre
CY : Il faut être audacieux. Quand on veut entreprendre, le début est très compliqué mais il faut savoir où on va. Parfois, même en famille, on ne croit pas en toi. C’est à toi de travailler pour montrer que ton projet est viable.
Interview réalisée par Saly OUATTARA
Burkina 24
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