Qualification des Étalons à la CAN 2019 : « Ce n’est pas du tout perdu », selon Sita Sangaré
Le Président de la Fédération burkinabè de football (FBF) a rencontré des associations de sports comme l’Union nationale des supporters des Étalons (UNSE), l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) et les associations d’internationaux et aussi de footballeurs burkinabè. L’objectif de Sita Sangaré est de créer l’union sacrée autour des Étalons au bord de l’élimination de la CAN 2019 puisque troisièmes après l’Angola (2e) et la Mauritanie (1ère et qualifiée) à une journée de la fin.
Après une tournée dans les quartiers généraux des différents clubs de première division, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF) étaient désormais face à plusieurs associations pour appeler à la mobilisation autour des Étalons lors de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 prévue au Cameroun. Cependant, Sita Sangaré souhaitait également faire comprendre qu’une élimination des Étalons « n’était pas la fin du monde » et a demandé au public d’accepter le verdict final.
D’abord, Sita Sangaré a tenu à assurer au public sceptique que la qualification à la CAN 2019 était encore possible. Pour lui, le Botswana, bien que dernier du groupe, a montré beaucoup de bonnes choses. De son point de vue, il sera difficile pour l’Angola d’aller s’imposer au Botswana lors de cette dernière journée. Pour ceux qui croient en un possible arrangement dans la mesure où le Botswana est déjà éliminé, le président de la FBF écarte cette éventualité. « Si l’Angola va gagner au Botswana, c’est qu’elle aura été plus forte », relève Sita Sangaré avant d’ajouter : « Le Burkina n’a aucune raison de montrer des signes d’abattement. Ceux qui veulent qu’on se qualifie, ce n’est pas du tout perdu ».
L’expérience des anciens
« Il faut savoir d’où nous venons. Il y a de grandes nations qui ont trimé et qui ne sont pas qualifiées. Ce n’est pas pour autant que le ciel leur est tombé sur la tête », dit-il. Sita Sangaré estime que ceux qui trouvent cette équipe vieillissante doivent se rappeler qu’il s’agit de la génération qui a écrit les plus belles pages de l’histoire du football burkinabè. C’est pourquoi, il ne doute pas de leur engagement.
Pour Sita Sangaré, il est compréhensible qu’après près d’une dizaine d’années passées en sélections certains joueurs soient « vieux ». Mais pour lui, un vieux assis voit plus loin qu’un jeune homme debout.
Certains participants à cette réunion ont souligné des préoccupations quand à la relève du football burkinabè qui semble mal être ou pas du tout préparée. A ce sujet, Sita Sangaré a fait savoir que « le Burkina est un pays pauvre », de sorte que la FBF n’a pas les moyenns d’entretenir toutes les catégories des équipes de football. Il n’a pas été tendre envers les entraîneurs locaux. « Nos entraîneurs se comportent comme des fonctionnaires. Ils sont assis, ils prennent leur salaire et lorsque nous sommes éliminés, ils s’en vont (…). On ne peut pas accepter qu’un entraîneur fasse deux ans, quand son équipe n’est pas qualifiée, il prend son salaire, les supporters pleurent, le peuple pleure et ils sont assis », regrette Sita Sangaré.
Les journalistes sont aussi des supporters
Joseph Kaboré dit Sap Olympique, ancien international burkinabè, a fait savoir que s’il est question de l’âge de certains joueurs, c’est parce que la fédération n’a pas assez travaillé pour préparer la relève. « Sinon, on n’aurait pas eu de problème à ce niveau », a argumenté Joseph Kaboré.
Les journalistes sportifs ont essuyé des griefs de la part de certains participants qui les trouvent trop critiques. Le président de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) Jérôme Tiendrébéogo a saisi cette opportunité pour expliquer aux participants que les journalistes sont aussi des supporters. Mais dans le cadre de leur travail, ils sont obligés de se défaire de ce costume de supporter pour être objectifs dans les analyses pour la bonne marche du football burkinabè.
En tant que chef du service sport de la télévision nationale, il a fait savoir que la participation des Etalons à une CAN est une occasion de convaincre les autorités politiques et sponsors à payer les droits télés. « Si les Etalons n’y sont pas, il faut trouver un autre argument », s’est défendu Jérôme Tiendrébéogo qui a voulu montrer que les journalistes sportifs sont avant tout des patriotes et ont intérêt à ce que les Etalons se qualifient.
Après deux heures d’échanges, les participants sont tombés d’accord qu’il faut unir leur forces afin que les Etalons obtiennent leur qualification pour la CAN 2019.
Boukari OUEDRAOGO
Burkina24
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