Pr Augustin Loada : « Il y a trop d’énergie négative dans ce pays »
Les membres du Mouvement Tengembilum Tamassira (MTT), dans la promotion de la citoyenneté au Burkina Faso, ont organisé deux conférences publiques à l’endroit des jeunes de Banfora et de Bobo-Dioulasso, le samedi 15 décembre 2018, avec pour thème, « la gouvernance sécuritaire et le modèle de gouvernance auquel nous aspirons ».
« Beaucoup de Burkinabè aspirent à un mieux-être qui, jusque-là, n’est pas pris en compte par les gouvernants. Nous avons l’impression que l’insurrection c’est une occasion manquée pour répondre aux besoins de changement qui ont été exprimés par le peuple. C’est dans ce contexte, qu’au lieu de continuer à récriminer, nous avons décidé de lancer ce mouvement citoyen pour faire un travail d’éducation, de dialogue, de proposition. Le chemin de la citoyenneté, c’est cela que signifie le mouvement. Notre ambition, c’est d’indiquer aux plus jeunes, le chemin de la citoyenneté », a expliqué le délégué général du Mouvement Tengembilum Tamassira (MTT), le Pr Augustin Loada.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, le Pr Augustin Loada a expliqué qu’un citoyen, c’est celui qui se sent concerné par les problèmes de son pays et qui, à son niveau, essaie d’apporter sa contribution à la construction de son pays. « Il y a des gens qui ne font rien, qui n’apportent rien et qui passent leur temps à critiquer. Pour apporter sa contribution, on n’a pas besoin d’être un président, un ministre ou un maire », souligne-t-il.
Le Burkina Faso est secoué par une crise sécuritaire. A en croire le délégué général du MTT, la crise sécuritaire actuelle est révélatrice de la panne de notre système de gouvernement.
« Quand je parle de gouvernance, c’est de la manière dont les choses sont gérées, (…). Il n’y a pas un secteur où on peut dire que la gouvernance est parfaite. Plusieurs facteurs en sont la cause. La corruption est un facteur d’insécurité. Les inégalités sociales, le chômage des jeunes.
Si on ne trouve pas de l’emploi pour nos jeunes, ce sont des proies pour les groupes criminels qui ont plus d’argent. Il faut prendre au sérieux tous ces déficits. Si on veut véritablement restaurer la sécurité minimale des Burkinabè, il faut prendre cette crise comme une opportunité pour remettre à plat notre système de gouvernance une opportunité pour refonder les bases de notre Etat », prévient le Pr Loada.
Un autre fait que le délégué général du MTT a relevé aux jeunes de la commune de Banfora et de Bobo-Dioulasso est qu’il y a trop d’agressivité, de violence, de méchanceté dans le pays. C’est le constat qu’il fait lorsqu’il consulte Facebook. Il suggère qu’il faille travailler à polir, définir l’image que nous voulons projeter de nous-mêmes. « C’est l’impression que j’ai lorsque je vais sur Facebook. Il y a trop d’énergie négative dans ce pays. Je ne sais pas si c’est lié à la frustration, aux difficultés. Je trouve que le tissu social est en train de se déchirer. Et j’observe un paradoxe. Le Burkinabè, parfois veut une chose et son contraire. Il critique les corrompus mais c’est parce que lui-même il n’a pas eu l’occasion d’être corrompu. Il veut le changement mais est-ce qu’il est prêt à changer ? Non. Ils sont pleins de contradiction. Il faut que les Burkinabè se parlent. Il faut qu’on renforce notre cohésion nationale. Mais ça passe par un discours rassembleur », dit-il.
Le premier adjoint au maire de la commune de Banfora, Fulgance Koné, représentant le maire de la mairie, a salué l’initiative du mouvement et rassuré que sa commune est attachée et investie dans la promotion de cette citoyenneté dans la cité.
Son analyse est que le pays est actuellement confronté de plain-pied à cette problématique de la citoyenneté, qu’il définit en ces termes : « La citoyenneté c’est être conscients que nous sommes tous responsables de ce qui se passe. Les questions sécuritaires sont très importantes. Mais pour résoudre la question sécuritaire, il est important de prendre en compte la question de la citoyenneté ». Fulgance Koné a indiqué qu’à la suite de cette sensibilisation, ils comptent provoquer un mouvement d’ensemble pour engendrer cette démarche de citoyenneté.
« Nous pouvons faire mieux. Il ne faut pas se complaire dans la médiocrité. Si on veut améliorer les choses, il y a encore du travail à faire », a conclu le Pr Augustin Loada.
Irmine KINDA
Burkina24
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La situation que connait notre pays est une situation générationnelle. Partout ailleurs, presques les mêmes problèmes se posent. Mais doit-on s’enfermer dans un généralisme inconditionnel?
Le peuple burkinabè a besoin d’une réeducation.
Le peuple a besoin d’un rappel de son integrité. De ces valeurs intresecques qui ont fondé la fierté de ce peuple.
Et cela, pour ce faire, la demarche a besoin d’e la participation de tous. C’est ce que j’ose appeler ici: auto-réducation «
La situation que connait notre pays est une situation générationnelle. Partout ailleurs, presques les mêmes problèmes se posent. Mais doit-on s’enfermer dans un généralisme inconditionnel?
Le peuple burkinabè a besoin d’une réeducation.
Le peuple a besoin d’un rappel de son integrité. De ces valeurs intresecques qui ont fondé la fierté de ce peuple.
Et cela, pour ce faire, la demarche a besoin d’e la participation de tous. C’est ce que j’ose appeler ici: auto-réducation «
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