Attaques terroristes : Des acteurs culturels invitent les populations à rester débout
Un « collectif d’acteurs culturels » à travers le concept « Burkina débout » a organisé une conférence débat le 15 janvier 2019 sur le thème : « L’art de la guerre, la culture en temps de peine » suivie d’un concert musical sur l’Avenue Kwamé N’Krumah.
Depuis les attaques terroristes survenues le 15 janvier 2016 sur l’Avenue Kwamé N’Krumah, les forces du mal continuent de multiplier leurs actions pour faire sombrer le Burkina Faso. Pas une seule semaine ne passe sans qu’il n’y ait de nouvelles attaques. Ce climat d’insécurité a obligé le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré à décréter l’état d’urgence dans 14 provinces du pays.
Face à la psychose générale des populations, un groupuscule d’acteurs culturels a lancé un appel à travers le concept « Burkina debout » pour faire face à la barbarie. Il s’agit d’inviter les artistes à jouer pleinement un rôle sensibilisateur et de prise de conscience pour continuer à vivre en toute quiétude.
« Quand tu vas sur l’Avenue Kwamé N’Krumah la nuit, elle a un visage de fantôme. Et pourtant, c’est une rue qui débordait du monde, de jour comme de nuit. Alors quelle est la part de responsabilité des acteurs culturels quant au changement de mentalité ? Avec des amis, on a pensé qu’il était de bon ton d’initier quelque chose », a expliqué un membre du comité d’organisation, Papus Ismaïla Zongo.
Alors, en prélude au concert, une conférence publique a été ouverte au CENASA dans la matinée. Les panélistes ont tenté d’expliquer la part de l’art ou de l’artiste en situation d’insécurité.
« Au moment où le Burkina Faso traverse ces difficultés énormes, c’est son devenir qui est en cause. Or les artistes, les créateurs, les poètes ne travaillent que sur notre commune humanité, sur notre identité, sur notre vivre ensemble. Au moment où nos forces de défense et de sécurité sont au front pour combattre l’ennemi, au moment où les hommes politiques travaillent à trouver des solutions pour créer une cohésion sociale, il y a une autre armée, l’armée des artistes et des poètes pour toujours continuer à soulever notre enthousiasme. », a souligné Etienne Minoungou, l’un des quatre conférenciers du jour.
Aussi, dans un exposé sommaire, le docteur Dramane Konaté, panéliste, a laissé entendre que la guerre est d’essence culturelle. « L’art est un puissant moyen de sensibilisation et de prise de conscience », a-t-il ajouté. Pour soutenir ses propos, il a illustré quelques sommités africaines à savoir entre autres Fela Kuti, Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly dont l’engagement a permis le bon vivre ensemble.
Après la brève intervention du directeur général du CENASA, Seydou Zongo qui d’ailleurs a confirmé les positions des deux premiers communicateurs, le professeur Albert Ouédraogo a quant à lui, posé la neutralité de l’artiste. Selon lui, « les artistes sont les faiseurs du monde » et doivent se démarquer de toute manipulation.
Place au concert le soir venu. Une poignée d’artistes et aussi les acteurs de la filière mode ont répondu à l’appel des initiateurs du concept « Burkina Debout ». Tour à tour, Floby, Pamika, Malika, Owena, entre autres, se sont succédés sur la scène et devant les autorités venues soutenir l’initiative. Le ministre de la Communication, le ministre du Commerce, le maire de Ouagadougou, le DG du BBDA, etc. n’ont pas marchandé leur temps pour accompagner l’initiative du « collectif d’acteurs culturels ». Le bourgmestre a invité les populations à plus de résistance par des initiatives pareilles.
Saga SAWADOGO (stagiaire)
Burkina24
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