Mariage forcé à Bobo-Dioulasso : Maimouna a retrouvé le sourire
Suite à la publication de notre article « Bobo-Dioulasso, une bachelière à deux doigts de devenir une troisième épouse malgré elle », nous avons été contactés par la Direction régionale de la femme, de la solidarité nationale et de la famille. Grâce à l’intervention des structures de promotion des droits de la femme, Maimouna, qui l’a échappée belle, est désormais inscrite dans une université.
C’est une Maimouna toute heureuse que nous avons retrouvée le mercredi 23 janvier 2019. Autrefois menacée de mariage forcé, elle est maintenant sur le point de commencer ses cours dans une université du pays. Au grand bonheur de tous, le projet de mariage forcé qui troublait le sommeil de la jeune fille relève désormais du passé. Ainsi que les éventuelles représailles à l’endroit de sa maman. « Le papa est revenu à de meilleurs sentiments », a confié une bonne volonté qui dès les premières heures a servi d’épaule de réconfort pour la jeune fille.
« La chance m’a souri »
A l’image de cette femme qui a requis l’anonymat, les personnes physiques et morales, résolument engagées pour la promotion du genre, ont pris le taureau par les cornes. Entre autres, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille à travers ses services déconcentrés de la région de l’Ouest et le Conseil national pour la promotion du genre (CONAP/Genre), l’Association des journalistes du Burkina Faso (AJB) à travers son « Point focal genre » et la juriste, spécialiste et analyste des politiques en santé et population Cecile W Thiombiano/ Yougbaré pour ne citer que celles-ci.
Touché par les actions de plaidoyer et de sensibilisation, le père de Maimouna a fait preuve d’une sagesse remarquable : « Je vais payer les frais de scolarité de ma fille », a-t-il promis. « Consciente de la chance qui m’a souri », Maimouna promet d’en profiter pleinement.
Au Burkina Faso, le mariage forcé est condamné par l’article 531/4 du code pénal : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans, quiconque contraint une personne au mariage ». La peine est de 3 ans quand la victime est mineure.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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